S’il fallait retenir un homme de l’ère Deschamps, Antoine Griezmann décrocherait certainement la palme. Détonateur de l’équipe de France il y a encore quelques années, le Mâconnais a vu son rôle tactique muer au gré de sa propre évolution technique, et de la mutation d’un secteur offensif toujours plus riche.
Griezmann et Deschamps sur la même longueur d’onde
L’image d’un Griezmann en bout de chaîne pour terminer les actions semble lointaine. Ce mardi, pour l’entrée en lice de l’équipe de France dans cette Coupe du monde, face à l’Australie (2-1), le numéro 7 a navigué entre les lignes comme un milieu de terrain créatif, parfois meneur, souvent relayeur. Un rôle nouveau taillé pour son profil, qui combine qualité technique et générosité défensive.
Le plus important concerne les impressions de chacun. Didier Deschamps semble satisfait, tout comme son joueur. « Antoine est là aussi à travers tout ce qu’il a fait dans le volume avec sa justesse technique, a expliqué le sélectionneur des Bleus devant la presse. Il peut se retrouver au milieu, il aime ça et ce n’est pas un sacrifice pour lui. Si j’ai fait ce choix avec mes joueurs c’est pour mettre une équipe capable de poser problème à l’adversaire. On a parfois pu être en déséquilibre sur des placements à corriger. Antoine a cette capacité de volume de jeu qui permet un équilibre par rapport aux autres joueurs offensifs. Surtout quand on n’a pas le ballon. »
Le champion du monde 2018 tient un discours raccord avec celui de son sélectionneur. « Pour moi, ce n’est pas un problème. Le plus important, c’est l’équipe. Je ferai toujours ce dont a besoin l’équipe. Je suis plus dans la relation entre la défense et l’attaque, de mettre les attaquants dans les meilleures conditions et être moins dans la surface adverse. Je crois que c’est le mieux pour moi parce que j’arrive très bien à lire le jeu en deuxième rideau. C’est parfait et puis on gagne ». De bon augure pour les Bleus, qui peuvent désormais s’appuyer sur un Antoine Griezmann retrouvé pour combler les absences dans l’entrejeu.
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