Si Didier Deschamps a rappelé Olivier Giroud pour le rassemblement du mois de mars de l’équipe de France, il garde une vraie réserve sur son cas.
Passé la joie de retrouver l’équipe de France après que Didier Deschamps l’a rappelé pour pallier au forfait de Karim Benzema, Olivier Giroud se doit de rester prudent. Présent devant la presse lundi, le sélectionneur national a longuement été interrogé sur son choix de faire revenir l’attaquant de l’AC Milan. Et force est de constater que le cas d’Olivier Giroud est source de beaucoup de réflexion et de questionnement chez lui. Pas forcément à l’avantage du champion du monde.
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Face aux journalistes, Didier Deschamps a d’abord assuré qu’il voulait maintenir « une ligne de conduite » et « être cohérent et juste par rapport au discours qu’(il) pouvai(t) avoir avec les joueurs, que ce soit Olivier (Giroud) ou d’autres« . Puis il a rappelé que l’attaquant avait « fait partie de cette équipe de France qui a été très performante, et qui l’a été aussi sans lui« . S’il l’a appelé pour jouer contre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, il a en revanche tout de suite éludé la suite : « Ne me demandez pas après dans le futur… » Et il a appuyé sur le fait que si Olivier Giroud est présent, « c’est lié à la blessure de Karim (Benzema) ».
« Difficile, pour ne pas dire impossible »
Pour bien appuyé sur l’absence de statut particulier de Giroud, Deschamps a été clair : « Je ne vais pas avoir une attention particulière sur Olivier, plus que sur les autres joueurs. » Interrogé sur cette sélection en l’absence de Benzema et s’il était plus facile de choisir l’un ou l’autre, plutôt que l’un et l’autre, DD a eu un long instant d’hésitation, reconnaissant que c’était une « bonne question« . Pour lui, « cela va plus loin que ça« . Et de revenir, comme il l’avait déjà fait dans des entretiens précédents, sur la difficulté de Giroud à surmonter ce fameux changement de statut. « Quand il y a un joueur qui a un statut qu’il a mérité, s’il n’a plus le même et qu’il est toujours là, c’est très difficile à vivre, pour pas dire impossible. »
Et c’est sur ce point que Didier Deschamps a clairement de gros doutes. Il a d’ailleurs saisi l’opportunité de la question pour insister très fort dessus. « Quand on est habitué, c’est humain, à avoir 100, et qu’on doit avoir 20, 30 ou même que 50, c’est comme ça. Ce n’est pas spécifique à Olivier, il y en a eu d’autres avant. C’est humainement très, très, très difficile à vivre. Quand vous avez quelque chose qui est devenu un acquis, même mérité, c’est très compliqué. » Un discours qui n’est pas de très bon augure pour voir à la fois Benzema et Giroud dans le même groupe. A moins que ce dernier prouve à son sélectionneur qu’il est capable de gérer son nouveau statut de joueur de complément.
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