L’Olympique Lyonnais s’est incliné contre Lille, ce dimanche soir, en clôture de la 13e journée de Ligue 1 (0-2). Un résultat inquiétant pour le club rhodanien, qui ne quitte pas sa place de lanterne rouge.
Que l’on ne s’y trompe pas : il fallait bien plus qu’un succès étriqué contre une autre équipe habitée par le doute, avant la trêve, à Rennes (1-0), pour que le ciel lyonnais se dégage dans le froid glacial de cette fin d’automne. Plongé dans ses incertitudes et hantée par cette place de lanterne rouge, la formation de Fabio Grosso avait encore du pain sur la planche au moment d’accueillir Lille, ce dimanche soir, dans une affiche plus alléchante sur le papier qu’autre chose, cette saison.
Pour autant, un vent d’optimisme semblait parcourir les rangs lyonnais pour une raison bien précise : un succès pouvait permettre au club de rhodanien de quitter cette fichue dix-huitième place en profitant du large revers de Clermont contre Lens, la veille (0-3). La carotte était belle. Mais la marche était haute, aussi, au vu de l’adversaire. Bien que moins attractif que la saison passée, le LOSC reste une grosse cylindrée de cette Ligue 1. Son approche plus pragmatique et calculatrice pouvait même faire craindre le pire aux Lyonnais, si souvent plombés par leur naïveté cette saison.
L’OL n’y arrive pas
Avec Lacazette lancé dès le coup d’envoi, Grosso a tenté de contrebalancer des absences importantes dans d’autres secteurs de jeu, comme celle de Lepenant, blessé, ou Tagliafico, suspendu. Ce rapport de force tactique a été disputé et intense. L’OL a bien tenté de prendre le jeu à son compte par séquences, comme partagé entre la nécessité d’emballer le match et la réalité du moment. En face, la bande à Paulo Fonseca a procédé par attaques rapides pour mettre à mal la défense lyonnaise. Et à ce petit jeu-là, ce sont les Dogues qui ont fait mal.
Plus efficaces dans les deux surfaces, plus matures dans la gestion du match, les Lillois ont appliqué leur plan pour exploiter les largesses de la défense lyonnaise. Après un premier quart d’heure encourageant pour les Gones, Jonathan David a douché le Groupama Stadium en exploitant un service dans la profondeur de Yazici pour aller conclure en solitaire (0-1, 27e).
Un temps fort qui ressemble à un tournant. Puisque dans la foulée, Lille a fait le break par l’intermédiaire de Tiago Santos, auteur d’un tir puissant en pleine lucarne après une mauvaise relance plein axe (0-2, 32e). Une configuration idéale pour les visiteurs, qui ont géré cet avantage avec intelligence au cours d’un second acte haché et électrique, où le public lyonnais s’est moqué ouvertement de ses protégés, pourtant volontaires mais sans ressort, à mesure que le temps filait. Lille grimpe au pied du podium. L’OL replonge.
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