cinq mesures pour tout changer

Depuis dimanche soir, la Juventus a changé de visage. À peine
arrivé à Turin,
Igor Tudor s’est immédiatement mis au travail, sans effets
d’annonce mais avec des idées claires. Selon les premiers échos
relayés par la presse italienne, le technicien croate n’a pas tardé
à poser les bases de ce qu’il souhaite instaurer dans les
prochaines semaines, avec en ligne de mire une qualification pour
la Ligue des champions.

Voici les cinq grandes résolutions prises dès
ses premiers jours au club :

1. Changer la mentalité du vestiaire

Premier constat du nouveau coach : le groupe est apathique, vidé
mentalement, marqué par les dernières semaines de Thiago Motta et
un printemps terne. Tudor veut bousculer les habitudes, redonner du
sens à l’effort quotidien. Il réclame une implication maximale à
l’entraînement, et des attitudes irréprochables, dans l’idée de
retrouver une culture de la gagne. Il parle d’énergie collective,
de concentration, de rigueur : c’est par là que la reconstruction
commence.

2. Revenir à une défense à trois

C’est une signature tactique de Tudor : la défense à trois,
testée avec succès à Marseille, Vérone ou Lazio. Dès les premières
séances, il a orienté son travail dans cette direction. Cela
permettrait de mieux structurer l’arrière-garde et de valoriser des
profils comme Bremer, Danilo ou Cambiaso. Ce système offre aussi
plus de liberté aux pistons et permettrait de retrouver une équipe
plus compacte, mieux organisée, capable de défendre plus haut.

3. Recentrer le projet autour de Vlahović

Le message est clair : Tudor veut faire de Vlahović son homme
fort. L’attaquant serbe, en difficulté depuis plusieurs mois, est
au centre du projet. Tudor veut le recentrer dans le jeu, le faire
jouer plus proche du but, mieux entouré, avec des systèmes qui le
servent. Objectif : retrouver un buteur décisif et impliqué dans
les actions offensives, à même de porter l’équipe en Ligue des
champions. Le coach l’a clairement ciblé comme le joueur-clé de la
dernière ligne droite.

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4. Miser sur la jeunesse et la créativité

Tudor a toujours accordé de l’importance aux jeunes. À la Juve,
il entend relancer des profils prometteurs mais marginalisés, comme
Kenan Yildiz, Kolo Muani, voire Weah. Il veut plus de mobilité, de
spontanéité dans les 30 derniers mètres. Ce choix est aussi un
message : la hiérarchie n’est pas figée. Les plus méritants
joueront. Tudor mise sur l’intensité et l’insolence des jeunes pour
redonner de la fraîcheur à un collectif parfois stérile.

5. Renouer le dialogue avec le vestiaire

Enfin, Tudor veut établir un lien fort avec ses joueurs, sur un
mode direct et humain. À la manière d’Antonio Conte, dont il
partage certaines valeurs, il entend réinvestir pleinement le
vestiaire. Réunions individuelles, échanges francs, présence sur le
terrain : tout est fait pour retisser une dynamique de groupe. Il
sait que la réussite passera aussi par une gestion psychologique
fine d’un effectif fragilisé. Il veut parler, écouter, et surtout
rassembler.

L’ère Tudor commence avec des idées claires, des décisions
fortes et une volonté affirmée de redonner à la Juventus un cap, un
style, et une ambition à la hauteur de son statut.