Dans un match spectaculaire, le Real
Madrid s’est imposé 3-2 sur la pelouse de Manchester City, prenant
une option sérieuse avant le retour au Bernabéu.
Il y a des soirs où l’histoire semble écrite à l’avance, et
d’autres où elle se tisse dans les derniers instants, à l’image de
ce que le Real Madrid sait faire mieux que quiconque. À l’Etihad
Stadium, les Madrilènes ont rappelé pourquoi ils sont les maîtres
de la Ligue des Champions, renversant Manchester City (3-2) dans un
scénario qui échappe à toute logique rationnelle, mais pas à celle
du football.
Haaland frappe, le Real vacille mais ne cède pas
Le Real avait pourtant pris le match par le bon bout, imposant
son rythme dès les premières minutes. Mbappé, en éclaireur, butait
sur Ederson dès la 11e minute, avant que Ferland Mendy ne gâche une
opportunité en or à la 12e. Des occasions manquées que les
Madrilènes allaient rapidement regretter.
Car à la 25e minute, contre le cours du jeu, Manchester City
trouvait l’ouverture. Une inspiration de Grealish, une remise
parfaite de Gvardiol, et Haaland, dans son style clinique,
punissait Courtois. L’histoire semblait écrite : City prenait
l’avantage, le Real s’exposait. Mais ce Real-là ne meurt jamais
facilement.
Un Real maladroit mais tenace
Avant la pause, les occasions de recoller au score ne manquaient
pas : Vinicius voyait sa frappe heurter la barre (25e), Valverde
tirait au-dessus (42e), et Mbappé, symbole d’une première période
frustrante, expédiait un ballon au-dessus de la transversale juste
avant la mi-temps. Mais l’histoire madrilène est celle de
l’opiniâtreté.
Le réveil venait à l’heure de jeu. Une ouverture lumineuse de
Ceballos dans le dos de la défense permettait à Mbappé de se
rattraper : sa volée, certes imparfaite, trouvait le chemin des
filets (60e). Un but qui relançait tout, mais dans cette danse
européenne, le dernier mot appartient rarement à celui qui croit
l’avoir déjà prononcé.
City croit plier le match, le Real le déchire
Manchester City, pragmatique, pensait avoir fait le plus dur. À
la 90e minute, un penalty discutable obtenu par Foden et transformé
par Haaland semblait sceller le sort de la rencontre. Le Norvégien,
en quête de rédemption après des semaines plus discrètes,
offrait ce qui ressemblait alors au but de la victoire.
Mais le Real Madrid, dans son ADN, refuse l’évidence. Brahim
Diaz, tout juste entré, avait déjà égalisé une première fois à la
86e, profitant d’une frappe repoussée de Vinicius. Et alors que
l’Etihad ruminait encore la victoire qui venait de lui échapper, un
ultime coup de théâtre venait tout balayer. À la 96e minute, une
perte de balle de Kovacic lançait Vinicius dans un rush que lui
seul sait mener. Son lob sur Ederson échouait légèrement, mais
Bellingham, en renard, surgissait pour offrir au Real une victoire
inespérée mais tellement familière.
Le Real, éternel survivant
Ce succès, au-delà du score, illustre une vérité simple : le
Real Madrid n’est jamais battu tant que le coup de sifflet final
n’a pas retenti. Manchester City, dominateur par moments, devra
digérer cette désillusion avant de se rendre au Bernabéu, où le
défi sera immense. Le Real, lui, avance, fidèle à son histoire,
celle d’un club qui sait que le temps joue toujours pour lui.