C’est un premier bilan inquiétant. Dix-huit décès chez des malades traités pour différents types de cancer avec le docétaxel ont été signalés sur une période d’un peu plus de deux ans, a révélé l’Agence nationale de sécurité du médicament (ASNM).
« Il s’agit de données très préliminaires qui ont été discutées dans le cadre d’une réunion d’un groupe de travail, organisée lundi, avec une vingtaine de professionnels de santé (oncologues, spécialistes du réseau Unicancer…) l’ANSM et l’Institut du cancer (INCa) » pour discuter de ce dossier, a déclaré ce jeudi Dominique Martin, directeur général de l’ANSM qui réagissait à un article du Figaro faisant état de ces décès.
L’ANSM « s’attend à des chiffres plus importants »
Les données sur ces 18 cas de décès, incluant les différents cancers relevant de ce traitement (sein, prostate, poumon…) et toutes les complications, digestives ou autres, et le docétaxel portent sur tout le territoire, sans être exhaustives et concernent « tous labos confondus » (Taxotère de Sanofi et génériques).
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L’ANSM avait déjà fait état de cinq décès (2015-2016) à la mi-février dans le cadre de traitements du cancer du sein. De son côté, l’Institut Curie avait annoncé un second décès en février après un autre inclus dans le décompte de l’ANSM.
L’ANSM « s’attend à des chiffres plus importants » sachant que l’enquête de pharmacovigilance porte sur l’ensemble des médicaments contenant du docétaxel, depuis la commercialisation du premier d’entre eux en 1995, le Taxotère, avant l’apparition des génériques, souligne Dominique Martin.