Exploit retentissant : Bourgoin-Jallieu,
modeste club de N3, élimine l’OL aux tirs au but dans un match
épique de Coupe de France.
La magie de la Coupe de France a encore frappé ce mercredi soir,
offrant un véritable conte de fées à Bourgoin-Jallieu, modeste club
de National 3,
qui a éliminé l’Olympique Lyonnais à l’issue d’une séance de tirs
au but haletante (2-2, 4-2 tab). Ce duel entre voisins, à
seulement 38 kilomètres de distance, restera gravé dans les
mémoires.
Bourgoin-Jallieu, sans complexe
Sur le terrain, les Berjalliens ont tout donné, jouant sans
complexe face à un adversaire de premier rang national et finaliste
malheureux de l’édition précédente. C’est Mehdi Moujetski, jeune
attaquant de 21 ans, qui a ouvert les hostilités dès la 20e minute
en surprenant la défense lyonnaise. Le Stade Pierre-Rajon exulte,
mais les Lyonnais réagissent grâce à l’égalisation de Matic juste
avant la pause (45e).
Au retour des vestiaires, Lyon prend l’avantage à la 64e minute
grâce à Mikautadze, bien servi par Rayan Cherki. On pense alors que
l’expérience des Gones fera la différence, mais c’était sans
compter sur la combativité des hommes de Freddy Morel. À la 69e
minute, une erreur de la jeune défense lyonnaise, et notamment de
Warmed Omari, permet à Moujetski de s’offrir un doublé et de
relancer son équipe.
Une séance de tirs au but mémorable
Poussée par ses supporters, l’équipe de Bourgoin-Jallieu a tenu
jusqu’au bout du temps réglementaire. Et lors de la séance de tirs
au but, Ronan Jay, le portier berjallien, a endossé le costume de
héros. Auteur de deux arrêts décisifs face à Tolisso et Lacazette,
il a fait basculer la rencontre. Malgré une tentative de panenka
ratée par Moujetski, Bourgoin-Jallieu n’a pas tremblé, transformant
la majorité de ses essais.
Un exploit historique
Lyon n’avait plus chuté face à une équipe de quatrième division
ou inférieure en Coupe de France depuis 2003, face à
Libourne-Saint-Seurin. Ce soir, Bourgoin-Jallieu a écrit l’une des
plus belles pages de son histoire, portée par un collectif héroïque
et des joueurs en état de grâce. À l’image de Ronan Jay, qui a
salué le travail des analystes vidéo du club, tous les Berjalliens
étaient au rendez-vous d’une soirée que personne n’oubliera.