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Bleues, une dépression et un deuil

Certaines cadres de l’équipe de France féminine de football ont vécu des moments difficiles ces derniers mois. Une dépression pour Amandine Henry et un deuil à faire pour Kenza Dali.

Les Bleues d’Hervé Renard ont à nouveau rendez-vous ce mardi avec la Ligue des nations. Premières de leur groupe, les partenaires de Wendie Renard affrontent la lanterne rouge portugaise (19h15), avec l’intention de boucler avec la manière leur campagne dans cette phase de poules. Elles pourront notamment compter sur Amandine Henry et Kenza Dali, deux joueuses qui ont connu quelques difficultés mentales il n’y a pas si longtemps.

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Au cours de deux entretiens distincts accordés à L’Équipe, les internationales tricolores ont abordé les problèmes qu’elles ont dû affronter. Kenza Dali a de son côté évoqué l’après Coupe du monde 2023 et ses deux tirs au but manqués. « J’ai tout coupé. Même avec ma famille. On veut les protéger. Je voulais vivre le deuil personnellement. (Celui) d’une Coupe du monde, d’un tir au but, d’une équipe. » Victime d’insultes sur internet après ses deux échecs ayant contribué à la sortie des Bleues dès les quarts de finale, Kenza Dali a avoué qu’elle devrait apprendre à vivre avec.

Un double raté inoubliable

« Je sais que dans cinquante ans, je dirai : ‘moi, j’ai loupé un double tir au but‘. Et c’est comme ça. Tous les gens qui ont loupé des penalties sur des moments décisifs, trente ans après, ils en parlent encore. Ça fait partie de moi, il faut l’accepter. » Des moments compliqués à vivre mentalement pour la milieu de terrain qui n’a visiblement pas été la seule à devoir lutter sur ce plan-là du côté des Bleues. Pour d’autres raisons, Amandine Henry n’a pas été à la fête au cours des derniers mois de sa carrière. Si elle a retrouvé le sourire depuis quelques semaines, elle a aussi été dans le creux de la vague à un moment avant le dernier Mondial.

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« C’est vrai que ça a beaucoup bougé, entre ma longue absence en équipe de France, puis le retour en juin avec la confiance d’Hervé Renard, malheureusement suivi de cette blessure qui m’a privée de la Coupe du monde. » Des montagnes russes qui ont aussi eu lieu dans sa carrière en club. « Il a fallu digérer mon départ difficile de l’OL, le retour aux Etats-Unis. Tout cela a été un ascenseur émotionnel énorme. » Et Amandine Henry d’évoquer la dépression qu’elle a dû affronter. « J’ai eu de la chance d’être très bien entourée (…), mais j’ai aussi fait appel à une préparatrice mentale pour ne pas sombrer. […] Je n’arrivais plus à avancer, je broyais du noir.« 

Heureusement, et comme pour Kenza Dali, tout va désormais beaucoup mieux pour Amandine Henry, bien décidée à profiter du temps qui lui reste au plus haut niveau. « Il ne me manque plus qu’un titre avec l’équipe de France et je serai la plus heureuse du monde. » Pourquoi pas l’été prochain lors des Jeux olympiques de Paris 2024 ?


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