SPORT

Bennacer avec l’Algérie, son père n’a pas aimé


Ismaël Bennacer, le milieu de l’OM qui
est une vraie idole en Algérie, a déçu son père marocain en
choisissant les Fennecs.

Ismaël Bennacer incarne le succès d’une génération dorée
algérienne. Né en France, doté de trois passeports (français,
marocain, algérien), le milieu de terrain a opté pour les Fennecs
en 2016, à seulement 18 ans. Un choix justifié par des raisons
sportives, comme il l’a expliqué : « Mon choix s’est porté sur
l’aspect sportif […] J’espère rendre fier ces deux pays »,

confiait-il sur ses réseaux. Une décision payante : en 2019, il
devient meilleur joueur de la CAN et soulève le trophée avec
l’Algérie, s’imposant comme une idole nationale. Pourtant, cette
orientation n’a pas séduit tout le monde.

Un père marocain déçu

Si Bennacer a toujours revendiqué son attachement à ses trois
origines, son choix de représenter l’Algérie a froissé son
entourage.
Comme l’a révélé La Provence,
son père, d’origine marocaine,
aurait souhaité le voir porter le maillot des Lions de l’Atlas. Une
attente d’autant plus forte que la famille passait
traditionnellement ses étés au Maroc. Mais en 2016, face à la
promesse d’un rôle clé chez les A algériens – lui qui n’avait alors
que huit matches pros –, le joueur a tranché. Une décision assumée,
mais qui a creusé une distance symbolique.

Bennacer, de la gloire aux défis

Avec l’Algérie, Bennacer a connu l’apogée en 2019, mais aussi
des désillusions. Sous Djamel Belmadi, il devient un pilier, salué
pour « son humilité, son effort et son abnégation » selon
Serge Romano, ex-adjoint des Fennecs. Pourtant, les échecs
s’accumulent : éliminations au 1er tour de la CAN 2021 et 2024, et
la douloureuse qualification manquée pour la Coupe du monde 2022,
volée par le Cameroun en prolongation. Aujourd’hui, sous Vladimir
Petkovic, l’Algérie se reconstruit, qualifiée pour la CAN 2025.
Mais Bennacer,
blessé au mollet en septembre et forfait récent contre Paris,

doit encore prouver sa régularité.

Un héritage en suspens

Malgré les aléas, Bennacer reste un symbole. Adulé en Algérie
pour « son jeu équilibré et son absence d’ego », selon
Romano, il incarne une génération tournée vers l’avenir. Reste que
son histoire familiale, marquée par ce choix assumé mais contesté,
rappelle la complexité des identités footballistiques. Un chapitre
encore ouvert, alors que les Fennecs visent de nouveaux
sommets.


Source link

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité