Ancien milieu de terrain international tunisien, Hamed Namouchi a disputé la Coupe du monde 2006. Aujourd’hui éducateur à Cannes La Bocca, L’ex-joueur de Lorient et des Glasgow Rangers analyse pour Football365 Afrique le parcours des Aigles de Carthage, éliminés malgré une victoire de prestige sur la France lors de la troisième journée.
Hamed, la Tunisie est sortie les armes à la main en battant la France, championne du monde en titre, lors de son dernier match de poules. A froid, quel sentiment ce dénouement laisse-t-il ?
La victoire contre la France met du baume au cœur. On a vu une Tunisie beaucoup plus offensive, avec le retour de Wahbi Khazri à un poste où on aime le voir. L’équipe a montré un beau visage. Elle s’est créée beaucoup d’occasions, a su poser des problèmes en un contre un, avec beaucoup de récupérations hautes et de transitions efficaces, et même très efficaces sur le but, avec le ballon gagné par Skhiri, la feinte de frappe et l’enchaînement de Khazri. Après les changements, lorsque Deschamps a fait rentrer les titulaires de l’équipe de France, on a eu des problèmes. La France a repris la possession et mis beaucoup plus d’intensité. Mais la victoire est méritée, les joueurs ne l’ont pas volée ! Elle donne envie de voir cette équipe-là aller davantage de l’avant. Cela rassure le peuple tunisien. Dommage que cet engouement n’ait pas reçu de récompense.
Cela laisse beaucoup de regrets sur le match contre l’Australie…
La qualification s’est jouée là. On a loupé une mi-temps au premier tour, la première contre l’Australie, et ça nous coûte une qualification, qui aurait été méritée au vu de ce que la Tunisie a montré globalement. Dommage que les gars n’aient pas été récompensés. Mais c’est le haut du panier, le haut niveau, il faut être constant !
La Tunisie ne parvient toujours pas à sortir des poules. Pourquoi ?
Il va falloir tirer les enseignements à tous les niveaux. Cela fait pas mal de Coupes du monde où on cale en phase de poules. Malgré la petite progression, qui est indéniable, on stagne toujours malgré la qualité des joueurs. Il va falloir, au niveau des institutions, examiner ce qui n’a pas fonctionné, pour pouvoir avancer. D’autres équipes africaines ont passé le cap. La Tunisie, malgré un bon nombre de présence en Coupe du monde, est toujours bloquée en phase de groupes. Il aura malheureusement manqué cette petite mi-temps contre l’Australie.
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