Réputé pour son management directif, Igor Tudor n’hésite pas à aller au conflit avec certains de ses joueurs.
« Je suis exigeant, oui, c’est vrai. » Igor Tudor assume complètement sa méthode musclée. Le technicien croate n’hésite pas à pousser ses hommes dans leurs retranchements, notamment sur le plan athlétique. Depuis l’arrivée du successeur de Jorge Sampaoli, l’été dernier, plusieurs joueurs de l’Olympique de Marseille ont pu constater que les séances d’entraînement seraient très animées. Et cette méthode a fait quelques étincelles lors des premières semaines. Tudor ne s’en cache pas. Après s’être accroché avec plusieurs éléments, comme le Brésilien Gerson (transféré à Flamengo depuis), l’entraîneur de l’OM souligne qu’il a toujours été soutenu par sa direction.
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« Je veux qu’on travaille, parce que plus tu travailles et mieux cela se passe le dimanche, a tonné le Croate dans un entretien accordé à L’Équipe. Mais je ne vais pas au-delà de ce qui est possible, sinon nous aurions dix blessés par semaine. Après, si tu peux pousser à 100, pourquoi t’arrêter à 60 ? Si au-dessus de 100 tu te blesses, alors moi j’essaie toujours de viser le 99. Le problème, c’est que tout le monde ne voit pas les choses comme moi (rires). Les joueurs s’habituent vite à travailler à 50 ou 60 %, et du coup ma façon de faire peut ne pas leur plaire. »
Altercations entre Tudor et ses joueurs : Longoria très clair
« La clé a été le premier rendez-vous avec le président (Pablo Longoria) et le directeur (Javier Ribalta), avant de signer ici. Je leur ai dit : « Je viens si c’est comme ci et comme ça, vous êtes derrière moi ou pas ? » Ils m’ont dit oui, on te soutiendra, viens faire ce que tu veux faire, a continué Tudor. Je devais être sûr que nous allions dans la même direction. Parce que si nous n’avons pas la même vision d’un club, de comment doit être dirigée une équipe, avec une hiérarchie très claire, moi je ne viens pas. Il y a un rapport très sincère entre nous, avec des valeurs que nous partageons, et cela n’arrive pas partout. »
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Alors que s’est-il vraiment passé lors de ces altercations ? « Quand il s’est passé ces petits incidents, qui étaient des choses auxquelles je m’attendais un peu, le président est intervenu et il a été clair face aux joueurs : « Le chemin est celui-là, ceux qui ne sont pas contents peuvent trouver un autre club. » À partir de là, la musique a changé, a rétorqué Tudor.
« On pourrait parler des heures, mais moi, dans mon foot, il y a une particularité, c’est qu’il faut courir, a continué l’intransigeant Tudor. Et si tu ne cours pas… Si j’en vois un qui ne court pas à l’entraînement, je le dis une fois, deux fois, et la troisième fois j’interviens. Cette heure et quart d’entraînement, il faut la faire à fond. J’ai été clair dès le début, et je maintiens toujours la même ligne, parce que je pense que cela peut nous apporter des résultats. Ensuite, le joueur s’adapte ou pas. Puis les mois passent, le joueur s’adapte et parfois il baisse un peu, mais moi je reste le même, je regarde et je leur dis : « Hey oh, je suis encore là. » Aujourd’hui encore, je bataille. La semaine dernière, j’en ai renvoyé un au vestiaire qui ne faisait pas les efforts« , a conclu le Croate. Le message est bien passé.
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