L’Olympique Lyonnais s’est incliné face à l’AJ Auxerre, ce vendredi soir, en ouverture de la 24e journée de Ligue 1 (1-2).
Après de longues semaines de balbutiements, Lyon diffusait l’impression de trouver progressivement son rythme de croisière. La bande à Laurent Blanc abordait ce déplacement à Auxerre en bombant un peu le torse, après une série de six matchs sans défaites – incluant une qualification en Coupe de France face à Lille et un succès contre Lens en une semaine. Sur le papier, ce duel entre l’OL et l’AJA semblait donc déséquilibré. Le promu, avant-dernier, enchaînait les désillusions depuis le début de l’année civile malgré des prestations intéressantes dans le jeu.
Lyon douche l’AJA d’entrée de jeu
Toute la problématique de ce déplacement en Bourgogne résidait à éviter de tomber dans l’excès de confiance. Car il y avait bien un piège tendu à l’Abbé-Deschamps, d’autant que Laurent Blanc, malade, n’était pas présent sur le banc pour driver ses joueurs, laissant sa place à son fidèle adjoint Franck Passi – lui-même délesté de deux éléments majeurs : Alexandre Lacazette et Malo Gusto.
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir la configuration tactique. L’OL, qui se présentait avec un système articulé en 3-4-1-2 pour valoriser son homme en forme Rayan Cherki, se confrontait à un bloc auxerrois bas et dense, organisé en 4-2-3-1. Une opposition de styles qui s’est soldée par un long round d’observation. La première demi-heure a été verrouillée. Volontaires et plutôt appliqués, les Auxerrois ont montré une belle combativité pour embraser un écrin bien garni. Cela n’a pas suffi.
En face, l’OL est progressivement entré dans son match sans forcer, avant de s’engouffrer dans la première brèche de la défense auxerroise. Moussa Dembélé a exploité un centre parfait de Corentin Tolisso pour placer un puissant coup de tête qui a fait mouche (0-1, 36e). Avant cela, les Gones s’étaient surtout montrés dangereux sur des phases arrêtées, mais ils avaient buté sur une arrière-garde auxerroise solidaire, quand Radu n’avait pas à intervenir directement. Les Lyonnais, en avaient encore sous le pied.
Des Auxerrois renversants !
Il était difficile d’imaginer la suite, à ce stade du match, mais c’était occulter à quel point ces jeunes Lyonnais peuvent se prendre les pieds dans le tapis dès qu’ils entrent dans une zone de confort. Car tout s’est joué en début de seconde période dans ce match agréable et vivant. La vérité, c’est que l’AJA n’avait pas abdiqué. Avec les mêmes ingrédients, elle a juste montré d’un cran sur tout les plans : intensité, détermination et qualité technique.
Illustration de cette audace, le jeune Han-Noah Massengo, remarquable par sa capacité de projection, a obtenu un penalty sur une superbe percée plein axe. Il était écrit que l’ancien Lyonnais Gaëtan Perrin le transforme (1-1, 51e). Un vent de folie s’est mis à a souffler, soudain. Et l’Abbé-Deschamps a basculé dans l’extase lorsque Jubal, complètement oublié sur corner, a catapulté le cuir au fond des filets (2-1, 53e). La dernière demi-heure a été électrique, mais l’AJA s’est accroché à sa victoire, portée par des vertus qui lui ouvriront, peut-être, un nouvel horizon.
Entre les accélérations déroutantes de l’ailier de poche Siriki Dembélé ou les tentatives inspirées de Gauthier Hein, le coaching de Christophe Pélissier a porté ses fruits, aussi. Son équipe est en train de donner un nouveau sens à sa saison. Dix-neuvième, toujours, elle recolle à un peloton composé de tous ses concurrents – Troyes, Strasbourg et Ajaccio. Pour Lyon, c’est un vrai coup d’arrêt. De retour sur pied, il aura du pain sur la planche, encore.
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