Au courage, l’AJ Auxerre a récolté un point à Nice, ce vendredi, au terme d’un match disputé (1-1).
Dans le petit monde homogène de la Ligue 1, la notion de dynamique souvent sur la simple photographie d’un classement. Nice, meilleur élève de ce championnat en 2023, ressemblait à une machine irrésistible depuis l’arrivée de Didier Digard, propulsé avec succès sur le banc après le départ de Lucien Favre. La réalité de l’AJA n’est pas la même. Mais le promu, qui joue sa survie dans l’élite, a aussi trouvé un mode opératoire pour grappiller des points, ici et là, et respirer un peu plus. Ce degré de confiance a permis à l’équipe bourguignonne d’affronter les vents contraires pour porter sa série d’invincibilité à 4 matchs – une vraie performance à de si basses altitudes.
Des Aiglons à réactions
L’affaire était même bien mal engagée pour le Gym, mené – et malmené – de façon assez surprenante dans la première demi-heure. Avec un bon quadrillage du terrain pour fermer les espaces et le travail de sape du jeune Abline, capable de fixer ou de prendre la profondeur, l’AJA avait un plan très cohérent. Il a porté ses fruits peu après la demi-heure. Suite à une perte de balle de Dante plein axe, Abline a servi Hein en retrait, avant que le feu follet bourguignon ne déclenche un tir croisé entre les jambes de Schmeichel (0-1, 36e).
Un nouveau match a alors commencé. Et Nice, qui avait un rang à tenir, a lâché les chevaux. Sur une percée de l’intenable Kephren Thuram, les Aiglons ont obtenu un penalty que Laborde n’a pas converti (42e). Mais Radu, décisif sur le coup, a dû s’incliner sur un coup de tête puissant de l’ancien Montpelliérain juste avant la pause (1-1, 45e+1). Une égalisation logique, eu égard à la supériorité technique du club azuréen.
Reste que les Aiglons sont revenus du vestiaire avec un visage assez timoré, comme partagés entre l’idée d’emballer la rencontre et la crainte de se faire piéger à nouveau dans la profondeur à la perte. Cela s’est traduit par une longue séquence équilibrée, où les Auxerrois auraient même pu passer devant en jouant un peu mieux certains coups. Car l’AJA n’aura cadré qu’un tir dans ce match. La consistance de sa performance s’est mesurée dans sa discipline et son courage. Un zeste de réussite, aussi, lorsque l’excellent Radu a détourné sur sa barre une frappe sèche de Boudaoui. Malgré une fin de match à l’avantage des Aiglons, les hommes de Pélissier ont résisté jusqu’au bout. Après avoir dompté Lens, Marseille ou Monaco, le Gym dressera certainement ce constat : le costume d’équipe attendue, un peu étriqué, peut être plus difficile à porter.
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