L’Autorité nationale des jeux (ANJ) annonce que Sorare ne sera pas régulé comme un jeu d’argent suite à l’évolution de son offre gratuite.
Plateforme populaire de fantasy football, mais également fantasy baseball et fantasy basketball, Sorare s’est engagé auprès de l’ANJ à renforcer son offre gratuite avant la fin du premier trimestre 2023, tout en préparant le terrain pour la mise en place d’une régulation avec des modalités spécifiques concernant les activités relatives au web 3.0 :
Durant cette période de transition, nous allons mettre en place un dispositif de contrôle ad hoc de l’activité de la société SORARE et vérifiera à cette occasion, d’une part, la bonne mise en œuvre de la solution autour de “l’accès gratuit” et, d’autre part, le respect par cette société des objectifs de prévention du jeu excessif et de protection des mineurs, d’intégrité et de transparence des opérations de jeu et de lutte contre la fraude et le blanchiment de capitaux. La solution retenue constitue une réponse nécessaire de la régulation à l’offre proposée par Sorare et, plus généralement, à l’émergence de nouvelles offres comparables, en vue de protéger effectivement les publics mais aussi d’accompagner l’innovation.
📣 CP : À la demande de l’Autorité nationale des jeux, SORARE s’engage à faire évoluer son offre de jeu, dans l’attente d’une adaptation de la législation
— Autorité nationale des jeux (@ANJ_FR) November 18, 2022
Nicolas Julia, cofondateur et PDG de Sorare, a déclaré :
C’est une solution à court terme qui nous satisfait. Du côté de l’ANJ, il y avait une demande d’évolution de notre offre gratuite. Ça correspond à notre vision de long terme, nous avons de toute façon 90 % de joueurs gratuits actuellement. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut construire un cadre à court terme pour le web 3.0 et le web 3.0 gaming. Je suis ravi de voir comment l’innovation est accompagnée en France.
Sorare doit encore convaincre l’anti-trust britannique
Depuis octobre dernier, la Gambling Commission enquête sur Sorare afin de déterminer si la société française nécessite une licence d’exploitation et si les services fournis sont des jeux d’argent. Celle-ci s’était défendue en indiquant :
La légalité du produit a été confirmée par des avis juridiques d’experts à chaque étape depuis sa création, y compris lors de plusieurs levées de fonds. De notre point de vue, lorsqu’un produit doté d’une technologie naissante connaît le succès, l’attention des autorités est normale. Nous nous attendions à ce que des questions réglementaires se posent. Cependant, l’entreprise s’engagera toujours et aura un dialogue ouvert avec les autorités qui nous approchent pour en savoir plus sur notre jeu. Nous pensons qu’il s’agit d’une manière responsable de développer notre jeu et notre communauté dans le monde entier.
