Les utilisateurs qui optent pour une version gratuite qui consomme moins de données devront faire face à des publicités non désactivables.
Tl;dr
- Meta remanie son approche publicitaire en Europe pour se conformer aux normes des régulateurs européens.
- Meta propose un abonnement moins cher et des publicités moins personnalisées.
- La décision de Meta pourrait être motivée par une enquête de l’Union Européenne sur ses pratiques publicitaires.
Dans sa quête incessante pour apaiser les responsables de l’Union Européenne, Meta, la société mère de Facebook, a annoncé des changements substantiels à son modèle publicitaire dans le bloc européen. Cette décision intervient après une longue série de désaccords avec les régulateurs sur son approche des publicités ciblées.
Une réduction de prix et des publicités moins personnalisées
A partir du 13 novembre 2024, Meta va réduire de 40% le prix de son abonnement sans publicité, le faisant passer à 6 euros (soit 6,36 dollars) par mois pour les inscriptions via le web et 8 euros (soit 8,48 dollars) pour ceux qui s’abonnent sur un appareil iOS ou Android. Les abonnés actuels bénéficieront automatiquement de ce prix réduit.
En outre, Meta introduira une troisième option pour les utilisateurs de l’UE qui ne souhaitent pas souscrire à un abonnement. Ces derniers pourront choisir de ne voir que des publicités basées sur ce qu’ils voient au cours d’une session donnée dans les applications. Ces publicités moins personnalisées tiendront compte de quelques données clés telles que « l’âge, la localisation, le sexe et la manière dont une personne interagit avec les publicités« .
Une concession avec un revers
Cependant, il y a une contrepartie à cette option de publicités moins personnalisées. Pour compenser le manque à gagner potentiel lié à un taux de clics plus faible, Meta imposera parfois des publicités impossibles à ignorer, affichées en plein écran, selon The Wall Street Journal.
Une réponse aux pressions réglementaires
Ces changements interviennent dans un contexte de pressions réglementaires accrues. Les publicités ciblées représentent une part importante des revenus de Meta, mais des responsables de l’UE auraient exigé que l’entreprise propose une option gratuite, moins personnalisée. En cédant à cette demande, Meta pourrait être accusée de se conformer de manière malveillante, en dégradant l’expérience utilisateur avec des publicités non skippables.
Ces modifications semblent être une tentative de régler le différend avec l’Union Européenne, mais les discussions entre Meta et l’UE ne sont pas encore terminées. Si l’UE conclut que Meta a violé la législation, l’entreprise pourrait être condamnée à une amende pouvant atteindre 10% de ses revenus annuels mondiaux, soit environ 13 milliards de dollars basé sur ses revenus totaux pour 2023.
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