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Meta accepte de modifier son programme cross-check pour les VIP, sans en dévoiler les détails

Meta fait un pas dans le bon sens en ce qui concerne son programme cross-check, mais c’est bien loin d’être significatif.

Meta a répondu aux nombreuses recommandations de son conseil de surveillance en ce qui concerne son controversé programme cross-check, qui permet aux utilisateurs VIP de ne pas être pris dans le système de modération automatique de contenu. Dans sa réponse, Meta accepte d’adopter nombre de suggestions du conseil, sans pour autant implémenter les modifications qui viendraient augmenter la transparence des profils inscrits à ce programme.

La réponse en question de la firme de Menlo Park survient après que le conseil a critiqué publiquement le programme, lui reprochant notamment de faire passer “les intérêts de l’entreprise” avant les droits des personnes. Bien que l’entreprise ait décrit ce programme comme une “deuxième couche d’analyse” pour l’aider à éviter les erreurs, le conseil de surveillance notait que les cas cross-check ont souvent tellement de retard que le contenu dangereux reste publié bien plus longtemps qu’il ne devrait.

Au total, Meta s’est engagée à adopter 26 des 32 recommandations, tout du moins partiellement. Ceci inclut la manière dont les cas cross-check sont gérés en interne par l’entreprise, ainsi que la promesse de dévoiler davantage d’informations au conseil concernant ce programme. La société s’est aussi engagée à réduire le nombre de dossiers en attente.

Mais c’est bien loin d’être significatif

Mais, et c’est probablement là le plus important, Meta a refusé la recommandation du conseil de rendre publics les noms des politiciens, acteurs, dirigeants d’entreprise et autres figures publiques qui bénéficient des protections cross-check. L’entreprise déclarait que procéder ainsi avec ce programme “pourrait avoir de nombreuses conséquences inattendues qui rendraient le programme inutile et impossible à maintenir” et expliquait que cela exposerait le programme à des abus.

Le géant américain a aussi refusé de mettre en place tout ce qui pourrait permettre d’indiquer aux gens qu’ils bénéficient du cross-check. Meta a rejeté la recommandation d’obliger les utilisateurs qui font partie de cross-check à “s’engager explicitement” à respecter les conditions d’utilisation de la plateforme. Et Meta a déclaré qu’elle “évaluait la faisabilité” d’une recommandation visant à permettre aux utilisateurs de sortir du cross-check – ce qui viendrait aussi les alerter qu’ils font partie du programme -. “Nous allons collaborer avec les équipes en charge des droits de l’homme et des droits civiques pour évaluer nos options pour gérer cet aspect, dans un effort d’améliorer l’autonomie des utilisateurs par rapport au cross-check”, écrivait-elle.

Bien que la réponse de Meta montre que l’entreprise est prête à faire des changements sur ce programme, il est aussi évident qu’elle reste très réticente à rendre publics les détails les plus importants. Ceci illustre les critiques précédentes du conseil de surveillance, qui accusait l’année dernière la société de ne pas être “totalement ouverte” au sujet de cross-check.


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