Sous l’effet des évolutions juridiques et des tensions sociopolitiques, Meta revoit profondément ses engagements sur la diversité.
Tl;dr
- Meta abandonne ses programmes de diversité, d’équité et d’inclusion en raison de changements juridiques et de controverses politiques croissantes.
- Meta met fin à ses objectifs de représentation et à sa stratégie de recrutement diversifié.
- Le terme DEI est désormais perçu comme controversé.
Un tournant influencé par le contexte juridique
Meta a annoncé la suppression de ses programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), citant le contexte juridique et politique des États-Unis. Dans un mémo adressé aux employés, Janelle Gale, vice-présidente des ressources humaines, a expliqué que ces décisions faisaient suite à des jugements récents de la Cour suprême américaine. Ces évolutions juridiques, selon elle, rendent la poursuite des efforts DEI plus complexe et controversée. Désormais, Meta souhaite se concentrer sur des pratiques “justes et cohérentes” pour atténuer les biais, sans mettre en avant des groupes spécifiques.
Parmi les mesures adoptées, Meta abandonnera ses objectifs de représentation ainsi que l’approche dite de “diverse slate” qui favorisait le recrutement de candidats issus de milieux diversifiés. La société de Mark Zuckerberg mettra également fin à ses efforts pour collaborer avec des fournisseurs appartenant à des groupes historiquement sous-représentés. Ces réformes marquent un changement radical par rapport aux initiatives précédentes, qui visaient à promouvoir une main-d’œuvre plus inclusive et équitable.
Un climat polarisé autour des politiques inclusives
Dans son mémo, Janelle Gale souligne que le terme DEI est devenu polémique, certains y voyant une forme de discrimination inversée. Meta semble ainsi répondre aux critiques selon lesquelles ces politiques favoriseraient certains groupes au détriment d’autres. Cette décision s’inscrit également dans une tendance plus large où certaines grandes entreprises réévaluent leurs politiques de diversité face à des débats publics et juridiques de plus en plus polarisés.
Des changements controversés dans la modération de contenu
En parallèle, Meta a également remanié sa politique de modération et nommé Joel Kaplan, un ancien conseiller proche de Donald Trump, à un poste clé. Parmi les changements, des décisions sur le discours de haine permettent désormais des propos offensants liés à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle. L’entreprise prévoit également de déplacer ses équipes de modération de la Californie au Texas, invoquant des préoccupations liées à des “biais” perçus. Ces réformes soulèvent des inquiétudes quant à l’impact sur les minorités et sur l’environnement numérique global.
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