Levi’s va utiliser des modèles IA pour « augmenter la diversité et la durabilité ». Pourquoi ne pas faire appel à des modèles de chair et d’os ?
L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres depuis l’avènement de programmes comme ChatGPT et Midjourney, et les marques s’y mettent aussi (heureusement, ou malheureusement, c’est selon). Cette semaine, la marque emblématique du jean Levi’s a annoncé un partenariat avec le studio spécialisé en IA, Lalaland.ai, qui crée des modèles de mode générés par l’intelligence artificielle. Levi’s a l’intention de tester l’utilisation de ces modèles pour “compléter les modèles humains, augmenter le nombre et la diversité de [ses] modèles pour [ses] produits d’une manière durable”, annonçait l’entreprise dans un communiqué de presse.
Levi’s va utiliser des modèles IA pour “augmenter la diversité et la durabilité”
Lalalaland.ai génère des modèles “hyper-réalistes” de toutes corpulences, de tous âges et de toutes couleurs de peau. Selon son site web, des sociétés comme Calvin Klein et Tommy Hilfiger ont déjà travaillé avec ce studio.
“Bien que l’intelligence artificielle ne remplacera jamais totalement nos modèles humains, nous sommes ravis de voir les possibilités que cela peut nous apporter pour l’expérience utilisateur”, déclarait la Dr. Amy Gershkhoff Bolles, cadre notamment en charge des technologies émergentes chez Levi Strauss.
À la même période l’année dernière, Levi Strauss licenciait 700 employés, soit environ 15 % de sa masse salariale, dans une vaste initiative de restructuration. Selon USA Today, ces licenciements ont permis à l’entreprise d’économiser 100 millions de dollars.
Pourquoi ne pas faire appel à des modèles de chair et d’os ?
Levi’s affirme aussi dans son annonce que ses efforts de diversité iront au-delà de l’utilisation de modèles IA, précisant que la marque allait se concentrer à travailler avec des créateurs de contenu tant devant que derrière la caméra qui “reflètent [leur] base de consommateurs”. Nul ne sait, cependant, comment cette initiative s’inscrit dans l’utilisation de faux modèles plutôt que de payer des modèles, des maquilleurs et des photographes de chair et d’os.
La volonté de l’entreprise de passer sur des modèles générés par l’intelligence artificielle représente bien les tentatives de nombreuses autres industries de remplacer des personnes bien réelles par des IA. En août de l’année dernière, Capitol Records avait signé, puis licencié, l’IA rappeuse FN Meka. Cette dernière avait été pointée du doigt après avoir, notamment, usé de “stéréotypes grossiers” concernant la culture noire.
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