Comme nombre de géants de la tech, Google se retrouve souvent attaqué en justice. Notamment pour suspicion de pratiques anticoncurrentielles. C’est le cas actuellement au Texas.
Les géants de la tech se retrouvent assez régulièrement face à la justice, pour des motifs assez divers. Le droit de la concurrence est cependant très souvent sollicité dans la mesure où nombre d’affaires cherchent à déterminer si telle géant n’a pas agi de manière anticoncurrentielle sur tel ou tel aspect. Une affaire de ce genre est en cours dans l’État du Texas, aux États-Unis, à l’encontre de Google. Et un projet “secret” a fait surface.
Le Projet “secret” Bernanke de Google exposé au public
Le Texas pense avoir pris l’avantage dans son procès antitrust contre Google. MLex et le Wall Street Journal ont mis la main sur des documents complets de la cour montrant que Google avait exécuté un programme, répondant au nom de Projet Bernanke, qui aurait donné un avantage à son système d’achat de publicité par rapport à ses concurrents.
Nouvelle preuve de pratique anticoncurrentielle de la part du géant américain ?
Le géant de l’internet utilisait des données de serveurs de publicités d’éditeurs pour pousser les publicitaires vers le tarif qu’ils auraient dû payer pour placer leurs publicités, mais sans le dire aux éditeurs qui vendent les publicités en question. Cela a conduit à du commerce interne, selon le Texas, dans la mesure où il devenait possible d’utiliser des informations exclusives pour miner les systèmes d’achat de publicités et payer moins les éditeurs.
Une présentation interne de 2013 montrait que le Projet Bernanke avait permis de récolter pas moins de 230 millions de dollars cette année-là. Pour le Texas, il s’agit là d’une preuve que Google capitalisait sur son avantage.
La firme de Mountain View a reconnu l’existence du Projet Bernanke dans les documents de la cour mais déclarait n’avoir rien fait de mal. Ces informations étaient “comparables” à ce que l’on peut trouver avec d’autres outils d’achat de publicités, selon le géant américain. Un porte-parole a par ailleurs déclaré au Wall Street Journal que la plainte du Texas “dénature” de grandes parties de ses affaires autour de la publicité et que l’entreprise avait bien l’intention de réfuter cela face à la cour.
Peu import finalement quelle interprétation l’emportera, le dossier montre comment le Texas prévoit de poursuivre son affaire. L’État est convaincu que Google nouait des arrangements à l’abri des regards, comme ce put être le cas avec Facebook, pour se donner un avantage déloyal face à la concurrence. L’État pourrait frapper un grand coup si la cour se montrait d’accord avec ce postulat de base mais la situation serait assez délicate dans le cas contraire. À suivre !
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