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le flop qui a failli couler DreamWorks

En 2003, le fiasco de Sinbad: La Légende des Sept Mers a ébranlé DreamWorks Animation, mettant en péril l’avenir de ce studio fondé par trois légendes d’Hollywood.

Tl;dr

  • Sinbad: La Légende des Sept Mers a coûté à DreamWorks une perte colossale de 125 millions de dollars.
  • Ce flop a révélé les failles structurelles du studio, qui a dû renoncer à l’animation traditionnelle et se tourner vers le CGI.
  • L’échec de Sinbad: La Légende des Sept Mers a conduit à la vente de DreamWorks à Paramount en 2005.

Les ambitions démesurées de DreamWorks

Créé en 1994 par Steven Spielberg, Jeffrey Katzenberg et David Geffen, DreamWorks se voulait une révolution dans le paysage hollywoodien. Les fondateurs misaient sur une stratégie ambitieuse : produire des films à succès tout en innovant dans l’animation. Après un début prometteur marqué par des hits comme Shrek, American Beauty ou Saving Private Ryan, le studio s’était imposé comme un acteur majeur. Toutefois, ce succès rapide reposait sur des investissements colossaux et des risques élevés. Le moindre faux pas pouvait avoir des conséquences dévastatrices. C’est dans ce contexte que Sinbad: La Légende des Sept Mers a vu le jour, incarnant à la fois les ambitions et les failles de DreamWorks.

Un pari coûteux et un échec cuisant

Sorti en juillet 2003 au cinéma, le film d’animation Sinbad: La Légende des Sept Mers était une relecture occidentalisée des récits des Mille et Une Nuits. Malgré un casting prestigieux avec Brad Pitt et Michelle Pfeiffer et un budget de 60 millions de dollars, le film a été un désastre financier. Avec des critiques mitigées et une réception tiède du public, le long-métrage Sinbad n’a rapporté que 80 millions de dollars, insuffisant pour couvrir ses coûts de production et marketing. Les pertes estimées à 125 millions de dollars ont plongé DreamWorks dans une crise financière majeure. Cet échec a marqué un tournant pour le studio, qui a renoncé à produire des films d’animation traditionnelle.

Une onde de choc pour DreamWorks et Hollywood

L’échec commercial de Sinbad: La Légende des Sept Mers a révélé les failles structurelles de DreamWorks. Les cofondateurs, qui percevaient chacun des salaires annuels de 100 millions de dollars, ont dû reconnaître l’échec de leur modèle. En 2004, la concurrence accrue et les difficultés financières ont poussé DreamWorks à restructurer son activité. Le studio a été contraint de se tourner exclusivement vers l’animation en CGI, suivant la tendance initiée par Pixar et adoptée par Disney. Cette période d’instabilité a aussi reflété une crise plus large dans l’industrie hollywoodienne, avec des studios comme MGM et Paramount également en difficulté.

La vente à Paramount et un avenir incertain

En 2005, DreamWorks a vendu sa division cinéma à Paramount pour 1,6 milliard de dollars, incluant 400 millions de dettes. Ce rachat a marqué la fin de l’indépendance du studio, désormais tributaire de partenariats complexes et de cofinancements. Si DreamWorks a connu des succès, comme la franchise Transformers, il n’a jamais retrouvé sa stabilité d’origine. Le déclin de l’animation traditionnelle et l’échec de projets comme Sinbad ont redéfini l’identité du studio. Pourtant, cette crise a aussi ouvert la voie à des réussites technologiques et créatives qui ont permis à DreamWorks de survivre dans un environnement compétitif.


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