La FTC pourrait ouvrir un procès pour bloquer le rachat d’Activision par Microsoft. Cette acquisition suscite une vive controverse dans le monde entier.
Le rachat par Microsoft d’Activision Blizzard à hauteur de 69 milliards de dollars fait face aux garants de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles dans plusieurs pays. Aux États-Unis, par exemple, la Federal Trade Commission (FTC) avait commencé à s’intéresser à cette acquisition peu après son officialisation. Aujourd’hui, la FTC s’apprêterait à passer à l’action et devrait, selon Politico, engager un procès antitrust pour bloquer ce rachat. Microsoft n’est pas parvenu à convaincre la FTC avec ses arguments, selon les sources de Politico, mais les commissaires de l’agence doivent encore voter avant d’aller plus loin ou de rencontrer les avocats.
La FTC pourrait ouvrir un procès pour bloquer le rachat d’Activision par Microsoft
Bien qu’un procès ne soit pas encore totalement garanti, la commission aurait en tous les cas terminé la plus grande partie de son enquête, y compris en ce qui concerne les dépositions du patron de Microsoft, Satya Nadella, et celles du patron d’Activision, Bobby Kotick. Si la FTC décide finalement d’aller en justice, elle pourrait le faire dès le mois prochain. Le journal explique par ailleurs que la commission devrait déposer son dossier dans un premier temps auprès d’une cour fédérale pour obtenir une injonction temporaire. Dans la mesure où d’autres régulateurs s’intéressent aussi à cette acquisition, celle-ci ne pourrait probablement pas se faire avant l’année prochaine, si elle est autorisée.
Cette acquisition suscite une vive controverse dans le monde entier
Au Royaume-Uni, la Competition and Markets Authority (CMA) avait lancé une enquête complète sur cette acquisition en septembre. Plus récemment, la Commission Européenne annonçait qu’elle allait analyser de près ce rachat par Microsoft. Tout comme ces deux régulateurs européens, la FTC craint que cette acquisition confère à la firme de Redmond un avantage déloyal dans l’industrie du jeu vidéo et que cela puisse réduire la concurrence sur ce marché.
Sony a été l’un des plus importants opposants à cet accord, ayant plusieurs fois exprimé ses craintes que Microsoft ne rende certaines licences très lucratives exclusives à la Xbox, comme Call of Duty. Jim Ryan, le PDG de Sony PlayStation, révélait il y a peu que Microsoft n’avait offert, dans un premier temps, que trois ans de garantie de présente de Call of Duty sur PlayStation. Le grand patron de Xbox, Phil Spencer, déclarait plus récemment que l’entreprise n’avait pas l’intention de “retirer Call of Duty de la PlayStation”. Dans son dernier dossier déposé à la CMA, Microsoft argue que cette acquisition ne lui confèrera pas le moindre avantage inéquitable : Sony a davantage d’exclusivités que la Xbox, explique le géant, et nombre d’entre elles sont de “meilleure qualité”.
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