La fermeture de Google Stadia a aussi eu raison de son offre en marque blanche. Ce qui ne signifie pas un retrait total du cloud gaming du géant américain.
Lorsque Google a fermé Stadia en janvier dernier, la firme de Mountain View réduisait aussi le projet d’accès pour les tierces parties à sa technologie de cloud gaming sous-jacente. Jack Buser, de Google, déclarait à Stephen Totilo de Axios que l’entreprise ne propose plus son offre Immersive Stream for Games dans la mesure où celle-ci était “liée à Stadia lui-même”. Un fournisseur n’a tout simplement pas pu recoller tous les morceaux, pour le dire autrement.
La fermeture de Google Stadia a aussi eu raison de son offre en marque blanche
Quoi qu’il en soit, seules quelques rares marques utilisaient Immersive Stream for Games, et principalement en tant qu’outil promotionnel. AT&T permettait à ses abonnés mobiles de jouer à Batman: Arkham Knight et Control, tandis que Capcom proposait une démonstration de Resident Evil Village qui évitait aux joueurs curieux de découvrir le jeu de télécharger quoi que ce soit. Même Peloton utilisait la technologie pour proposer un jeu de fitness, Lanebreak, sur ses home trainer.
Contactée sur le sujet, l’entreprise n’a pas encore commenté. Ceci étant dit, le géant américain n’ignore pas totalement le cloud gaming, mais il se relègue désormais simplement au rang de support. Comme Jack Buser l’a dit à Axios dans une interview, il s’agit désormais d’aider les jeux offrant des services live à la manière de Destiny en offrant une plateforme serveur, la gestion des données et les analytics. Les développeurs n’auront donc pas nécessairement besoin d’investir énormément dans une infrastructure en ligne ou de s’inquiéter de l’évolutivité pour suivre la croissance de leur base d’utilisateurs. Niantic, Ubisoft et Unity font partie des clients existants.
Ce qui ne signifie pas un retrait total du cloud gaming du géant américain
La fermeture de Immersive Stream for Games n’est pas vraiment une surprise. Bien qu’il n’y ait plus besoin du modèle d’abonnement de Stadia, il souffrait des mêmes limitations que celles de nombreux services de streaming de jeux. Il fallait une connexion à internet rapide et stable, et il fallait toujours faire avec une latence assez importante et une qualité visuelle réduite par rapport à un jeu stocké en local. Ceci limitait sensiblement l’attrait de cette technologie, particulièrement pour les joueurs qui ont des PC ou des consoles suffisamment puissantes.
Dans le même temps, cette fermeture vient limiter sensiblement les choix de l’industrie. Il n’y a plus désormais qu’une seule véritable option pour le cloud gaming. Les sociétés doivent donc, soit mettre sur pied leur propre plateforme, soit proposer leurs jeux sur des services existants comme GeForce Now. De fait, il faudra probablement attendre un certain temps avant de voir de nouvelles incursions sur ce terrain, à la manière de ce que faisaient AT&T et Capcom.
Google’s Jack Buser told me: « We are not offering that streaming option, because it was tied to Stadia itself. So, unfortunately, when we decided to not move forward with Stadia, that sort of [business-to-business] offering could no longer be offered as well. »
— Stephen Totilo (@stephentotilo) March 8, 2023