En cherchant à soumettre Google à une surveillance bancaire, la Consumer Financial Protection Bureau marque un tournant dans la régulation des géants technologiques.
Tl;dr
- La CFPB cherche à placer Google sous une surveillance comparable à celle des institutions bancaires, élargissant ainsi son contrôle aux entreprises technologiques.
- Cette initiative fait suite à des plaintes de consommateurs concernant des frais non autorisés sur les services numériques de Google, notamment son porte-monnaie électronique.
- Toutefois, avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence, il est probable que cette proposition soit annulée sous la nouvelle direction républicaine de l’agence.
Vers une surveillance des géants technologiques ?
Créée après la crise financière de 2008, la Consumer Financial Protection Bureau (CFPB), ou Bureau de protection des consommateurs en matière financière, a pour mission principale de protéger les consommateurs contre les pratiques abusives des institutions financières. Au fil du temps, l’agence a élargi son champ d’action pour inclure de plus en plus d’acteurs du secteur technologique, notamment les fournisseurs de paiements numériques. Le directeur actuel de la CFPB, Rohit Chopra, souhaite ainsi étendre cette surveillance aux entreprises comme Google, dont les services de paiement numérique sont de plus en plus populaires.
L’inquiétude de l’industrie
Le secteur technologique, qui regroupe des entreprises telles que Google, a exprimé de vives inquiétudes face à cette nouvelle initiative. Des représentants de la Chambre du progrès, un groupe soutenu par Google, ont souligné qu’il n’existait aucune base juridique pour une telle surveillance. Selon Adam Kovacevich, le CEO de ce groupe, la décision de la CFPB serait une tentative de « créer un cadre juridique de toutes pièces », une manœuvre perçue comme une sur-régulation injustifiée.
Les plaintes des consommateurs : une justification pour l’intervention de la CFPB ?
Les inquiétudes de la CFPB à l’égard de Google pourraient être liées à des plaintes croissantes concernant des frais non autorisés sur les services numériques de la société. Des centaines de plaintes ont été déposées par des consommateurs mécontents, ce qui a attiré l’attention de l’agence. Google propose en effet un porte-monnaie numérique permettant aux utilisateurs de stocker des informations de paiement et d’effectuer des transactions via leurs téléphones, un secteur où les abus peuvent avoir des conséquences graves pour les consommateurs.
L’impact de l’arrivée de Donald Trump et la révision des priorités de la CFPB
L’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence des États-Unis et sa nomination d’un nouveau directeur pour la CFPB pourrait signifier la fin de cette tentative de régulation accrue des entreprises technologiques. Les républicains ont longtemps exprimé des réserves à l’égard de l’autorité de la CFPB et de son expansion, et il est fort probable que sous la nouvelle administration, l’agence voit ses pouvoirs limités. Si l’initiative contre Google n’est pas mise en place avant l’inauguration de Trump, elle pourrait être abandonnée dans le cadre du changement de direction.
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