Meta opère un tournant majeur dans sa gestion des affaires internationales en remplaçant Nick Clegg par Joel Kaplan, un cadre proche des républicains.
Tl;dr
- Nick Clegg n’est plus en charge de la stratégie politique de Meta.
- Il est remplacé par Joel Kaplan dans un contexte politique tendu à l’approche de l’investiture de Donald Trump.
- Ce changement marque un rapprochement stratégique de Meta avec les républicains, après des tensions concernant la modération de contenu et les relations avec le gouvernement américain.
Nick Clegg, vice-premier ministre du Royaume-Uni et arrivé chez Meta en 2018, quitte son rôle président des affaires internationales. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Nick Clegg explique que ce départ est une décision mûrement réfléchie et qu’il est le bon moment pour passer le flambeau. Il a pris ses fonctions à un moment où la société, dirigée par Mark Zuckerberg, faisait face à une pression croissante sur ses pratiques de modération de contenu et ses relations avec les gouvernements du monde entier. Nick Clegg a contribué à façonner la position de Meta face aux questions politiques et sociales, tout en naviguant dans un environnement technologique de plus en plus controversé.
Joel Kaplan va remplacer Nick Clegg à la tête des affaires internationales. Anciennement responsable de la politique publique à la Maison-Blanche sous la présidence de George W. Bush, il est considéré comme un choix stratégique pour renforcer les relations de Meta avec l’administration Trump. Nick Clegg lui-même a salué son remplaçant en soulignant qu’il était « clairement la bonne personne pour le poste au bon moment ». Ce changement de leadership survient dans un contexte politique délicat, avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence des USA, et pourrait signaler un rapprochement de Meta avec les républicains.
Le départ de Nick Clegg et l’ascension de Joe Kaplan sont vus par certains comme un signe de la volonté de Meta de s’aligner davantage sur les valeurs républicaines, notamment face à l’élection de Trump. Ces derniers mois, Mark Zuckerberg a pris des mesures pour apaiser les tensions avec les conservateurs, en particulier en levant les restrictions sur les comptes Facebook et Instagram de Donald Trump. En 2024, à l’approche des élections présidentielles, Meta cherche à se positionner de manière favorable vis-à-vis du nouveau pouvoir en place, après avoir été accusée par les républicains de censurer les voix de droite sur ses plateformes.
Une politique de modération critiquée et des ajustements nécessaires
Meta a longtemps été critiquée par les républicains pour sa politique de modération des contenus, accusée de privilégier une approche centriste ou de gauche. L’exemple le plus marquant reste la suspension des comptes de Donald Trump après les événements du 6 janvier 2021. Face à cette pression, Meta a récemment pris des mesures pour rétablir certains accès, notamment en réintégrant Trump sur ses réseaux sociaux. De plus, Mark Zuckerberg a présenté des excuses publiques aux républicains en août 2024 pour avoir cédé aux demandes de l’administration Biden concernant la suppression de contenus liés au COVID-19, une décision qui a alimenté le débat sur la liberté d’expression et la censure sur les plateformes de médias sociaux.
Source link