Sony est rejoint par Google et Nvidia pour soulever les problèmes liés au rachat d’Activision Blizzard par le géant américain Microsoft que la Federal Trade Commission cherche à faire échouer.
Google, leader mondial des moteurs de recherche, et Nvidia, leader de cartes et processeurs graphiques pour ordinateurs, ont transmis des renseignements qui appuient l’argument clé de la Federal Trade Commission (FTC) selon lequel Microsoft pourrait bénéficier d’un avantage déloyal sur le marché du cloud gaming, des services par abonnements et des jeux mobiles si le rachat d’Activision Blizzard est approuvé. Si Nvidia a souligné la nécessité d’un accès égal et ouvert aux jeux, le concurrent d’Advanced Micro Devices ne s’est pas formellement opposé à une acquisition pure et simple.
Google and Nvidia have expressed concerns about Microsoft’s Activision takeover, adding fuel to the government’s case against the $69 billion deal https://t.co/eQ8dfqohNL
— Bloomberg (@business) January 12, 2023
Nvidia et Google sont tous deux des forces dominantes dans le secteur du divertissement. Nvidia domine le marché des cartes graphiques prisées par les joueurs et exploite un service de streaming appelé GeForce Now. Google est en concurrence avec Microsoft dans le domaine des services d’informatique en nuage et a lancé un service appelé Stadia, qui a échoué et a été fermé. Le système d’exploitation mobile Android de Google est également au cœur de la façon dont des millions de personnes jouent aux jeux vidéo. Sony, dont la console PlayStation est en concurrence avec la Xbox de Microsoft, a déjà fait valoir qu’il considérait l’acquisition d’Activision Blizzard comme anticoncurrentiel.
La FTC veut dissuader Microsoft de racheter Activision Blizzard
Microsoft a annoncé l’acquisition d’Activision Blizzard il y a près d’un an, dans le but d’ajouter des jeux à succès comme Call of Duty et World of Warcraft dans le catalogue de son Xbox Game Pass. Toutefois, les autorités de régulation craignent que Microsoft ne rende plus difficile l’accès aux titres les plus populaires d’Activision pour les plateformes rivales.Pour sa défense, Microsoft a déclaré que les régulateurs accordaient trop d’importance aux préoccupations soulevées par Sony. Parallèlement à la minimisation publique de l’opération, Sony a déclaré dans des documents déposés auprès des autorités de réglementation brésiliennes et britanniques que l’opération nuirait à la concurrence et donnerait à Microsoft un avantage insurmontable dans le secteur naissant du cloud gaming.
Dans ses propres documents, Microsoft a déclaré que les préoccupations de Sony étaient “intéressées” et qu’elles exagéraient l’importance du catalogue d’Activision. Le géant du logiciel a également tenté de faire des concessions. Il a proposé à Sony un accord de 10 ans qui donnerait aux consoles PlayStation l’accès à Call of Duty d’Activision. Une personne au courant de ces discussions a déclaré que l’offre comprenait également le droit de mettre le jeu sur les services d’abonnement de Sony.