Frustré des progrès trop lents de Neuralink, Elon Musk discuterait avec Synchron, un concurrent. Des prises de contact dont le multimilliardaire a l’habitude.
Neuralink, entreprise cofondée par Elon Musk, travaille sur une interface cerveau-machine depuis 2016. Si elle a montré ses progrès en dévoilant aux yeux du monde un macaque capable de contrôler par la pensée le curseur dans une partie de Pong, les tests sur l’homme n’ont pas encore démarré. Aujourd’hui, selon Reuters, Elon Musk aurait pris contact ces dernières semaines avec la société concurrente Synchron pour discuter d’un éventuel investissement.
Frustré des progrès trop lents de Neuralink,
À ce stade, il est difficile de savoir ce que Elon Musk aurait à offrir – s’agirait-il d’une collaboration ou d’un “simple” investissement financier -, dans la mesure où aucun des partis n’a répondu ni confirmé l’information. Les sources de Reuters auraient aussi affirmé que cet accord est loin d’être certain et que Synchron n’a pas encore décidé d’accepter l’offre d’Elon Musk. Apparemment, le multimilliardaire aurait approché le PDG de Synchron après avoir exprimé sa frustration envers les équipes de Neuralink suite à la lenteur des progrès réalisés.
Neuralink avait annoncé en 2019 attendre l’autorisation de réaliser des tests sur l’homme en 2020. En janvier de cette année, l’entreprise a commencé à chercher à un directeur des tests cliniques qui aurait pour mission de superviser le test de l’appareil médical sur des sujets humains. Cependant, cette phase n’a toujours pas été initiée et la FDA n’a pas encore révélé l’avancée de Neuralink sur cette question.
Elon Musk discuterait avec Synchron, un concurrent
Dans le même temps, Synchron annonçait en juillet avoir implanté son interface cerveau-ordinateur dans le cortex moteur d’un patient humain aux États-Unis pour la toute première fois. Des médecins de New York Mount Sinai West ont réalisé cette opération dans le cadre du test COMMAND de l’entreprise, qui vise à évaluer la sûreté de l’implant Synchron chez les patients souffrant de paralysie sévère. La société a aussi achevé une étude en Australie, étude dans laquelle quatre personnes ont été jugées en parfaite condition après avoir vécu une année avec l’implant.
Comme Neuralink, Synchron espère pouvoir fournir aux personnes à mobilité réduite la capacité de contrôler des appareils comme des smartphones ou des ordinateurs par leur simple pensée. Cela leur donnerait une certaine indépendance, permettant d’envoyer des emails, des messages SMS et de réaliser d’autres tâches numériques. Il y a quelques mois, Max Hodak, le cofondateur de Neuralink qui avait quitté l’entreprise en 2021, révélait avoir un rôle de conseiller chez Synchron. Il a aussi investi financièrement dans l’entreprise, “étant donné [son] excitation pour ce qu’ils font”.
À noter, Elon Musk aurait déjà discuté avec d’autres concurrents de Neuralink par le passé. Reuters explique que le multimilliardaire avait notamment pris contact avec le développeur Paradromics en 2020, mais cela n’avait pas abouti.
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