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Craignant pour sa sécurité, la Chine limite l’utilisation de puces de la société Micron basée aux États-Unis

Craignant pour sa sécurité, la Chine limite l’utilisation de puces de la société Micron basée aux États-Unis. La bataille entre les deux géants est loin d’être terminée.

En avril, l’Administration du cyberespace de Chine lançait une enquête de cybersécurité sur le fabricant de puces américain Micron, citant de craintes pour la sécurité du pays. L’agence d’État chinoise a conclu que les standards de Micron ne répondaient pas aux standards du pays. En conséquence, les entreprises chinoises ont reçu l’ordre de cesser de se procurer des produits de la société américaine.

Craignant pour sa sécurité, la Chine limite l’utilisation de puces de la société Micron basée aux États-Unis

En accord avec les régulateurs de sécurité du pays, les entreprises locales doivent désormais remplacer les composants Micron intégrés dans des infrastructures critiques (notamment les communications). Cette décision fait écho aux récentes restrictions du gouvernement américain sur les équipements télécom et réseau de sociétés chinoises, les plus grands impactés étant Huawei et ZTE. Citant un “risque inacceptable” pour la sécurité nationale, ces sociétés se sont retrouvées sur liste noire par crainte de menaces pour la confidentialité et la sécurité, en plus d’être un important concurrent sur la scène mondiale.

Huawei a ainsi perdu tout accès aux technologies propriétaires fournies par des sociétés américaines – des processeurs Qualcomm Snapdragon aux licences pour les services bas niveau de Google Android -, ce qui a fait plonger les activités de l’entreprise. Le gouvernement américain a aussi accusé le coup, avec la FTC qui estime que le remplacement des équipements de Huawei et ZTE coûterait plus de 5 milliards de dollars.

Le bannissement de Micron fait suite à des raids de police sur les bureaux chinois d’entités internationales comme Mintz Group, Bain & Co. et Capvision. Ces raids ont été menés suite aux restrictions mises en place par les États-Unis et leurs alliés, ralentissant la capacité de la Chine à accéder aux technologies et composants des semiconducteurs. La Chine, de son côté, a injecté des milliards de dollars pour accélérer le développement de puces sur son territoire et ne plus dépendre des marchés extérieurs.

La bataille entre les deux géants est loin d’être terminée

Micron prévoyait notamment d’investir 3,6 milliards de dollars dans l’une de ces usines de fabrication au Japon. La concurrence pour régner sur le marché du silicium est à son paroxysme, avec les besoins pour l’IA, les véhicules, l’exploration spatiale et bien d’autres. Les puces les plus avancées peuvent être un vrai frein dans cette course et ces dernières ont largement dégradé les relations entre les deux pays.

Dans le cas de Micron, le bannissement des importations par la Chine est un coup dur pour ses affaires, l’entreprise ayant réalisé plus de 3,3 milliards de dollars de vente sur le marché chinois en 2022. Aux États-Unis, cela pourrait dégrader la situation de TikTok, le joyau chinois au niveau mondial qui compte aussi les États-Unis comme son plus grand marché. Ces derniers ont plusieurs fois affirmé que la plateforme du géant appartenant à ByteDance est une menace de sécurité, tandis que la Chine continue de nier ces accusations, dénonçant une sanction commerciale sans fondement.


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