Une proposition de loi voudrait obliger les entreprises de media sociaux à partager leurs données aux chercheurs tiers qui en font la demande.
Avec leurs millions, voire milliards d’utilisateurs, les plates-formes de media sociaux disposent de quantités absolument colossales de données en tous genres sur leurs utilisateurs. Des données avec lesquelles elles peuvent faire presque tout ce qu’elles veulent, y compris les vendre à des publicitaires. Une proposition de loi pourrait faciliter leur obtention dans le cadre d’une recherche…
Une proposition de loi voudrait obliger les entreprises de media sociaux
Les plates-formes de media sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram ont énormément de données nous concernant, ce n’est pas un secret. Certaines de ces données sont directement fournies par les utilisateurs, lorsque ceux-ci expriment un j’aime ou un je n’aime pas sur les publications avec lesquelles ils interagissent, avec les gens et les comptes qu’ils suivent, etc. Cela étant dit, il y a aussi une grande quantité de données qui sont collectées et que nous ne soupçonnons pas nécessairement.
à partager leurs données aux chercheurs tiers qui en font la demande
Des chercheurs tentent depuis de nombreuses années d’évaluer et d’étudier les données que ces plates-formes ont collectées, mais certaines rendent l’opération difficile, très difficile. À tel point que, aujourd’hui, une nouvelle proposition de loi, soutenue par les Sénateurs Klobuchar (D-MN), Coons (D-DE) et Portman (R-OH) voudrait que les entreprises de media sociaux aient obligation de partager ces données avec des chercheurs tiers s’ils en font la demande.
La raison qui motive cette proposition de loi est la suivante : comme dit plus haut, les plates-formes de media sociaux ont rendu très difficile l’obtention de ces données dans des circonstances que l’on pourrait qualifier de normales. Il y a eu par le passé plusieurs rapports dans lesquels Meta – à qui appartient Facebook – a été reconnu comme fournissant des jeux de données incomplets. Il n’y a pas si longtemps, Facebook aurait même bloqué les comptes de chercheurs de l’Université de New York qui tentaient d’étudier la fausse information et les publicités politiques sur le réseau social.
Difficile de savoir si cette proposition de loi sera acceptée, et quand, mais il est aujourd’hui évident que certains législateurs pensent qu’il est temps que les entreprises de media sociaux cessent de définir leurs propres règles.
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