Une nouvelle proposition de loi propose d’abaisser le tarif des péages autoroutiers, en cas de présence de travaux entraînant un allongement du temps de trajet.
Lors d’un long trajet, l’autoroute est parfois préférée aux routes secondaires pour sa sécurité et son gain de temps : un confort qui se monnaye, parfois au prix fort, par les sociétés de gestion des autoroutes.
Mais que se passe-t-il lorsque des travaux vous empêchent de circuler à la vitesse maximale autorisée de 130 km/h en France, allongeant ainsi la durée de votre trajet, ou vous contraignent à ne rouler que sur une seule voie ? Vous payez alors le même tarif pour un service dégradé.
Péages d’autoroutes : une contribution aux interventions des forces de l’ordre ?
Julien Borowczyk, un député LREM, l’a bien compris et a déposé une proposition de loi en ce sens, qui propose un ajustement des tarifs des péages, en fonction de la présence de travaux ayant un impact sur la circulation autoroutière :
« Lorsque des travaux sont entrepris sur les voies d’autoroute, ceux-ci ont un impact sur la fluidité du trajet et donc la durée totale. Or les tarifs en vigueur correspondent à un service rendu aux automobilistes. Le choix de ces derniers pour utiliser les voies rapides payantes est bien souvent motivé par la durée du trajet qui est plus courte. C’est pourquoi, lorsque la durée du trajet se trouve allongée du fait des travaux, l’amendement propose que les tarifs soient ajustés à la baisse pour prendre en compte la différence du service rendu pendant le temps des travaux. Les modalités de calcul de ces tarifs ajustés sont fixées par décret en Conseil d’État »
Cette proposition de loi va même plus loin, en envisageant que les sociétés d’autoroutes doivent contribuer financièrement aux interventions des forces de l’ordre sur leurs autoroutes, comme par exemple lors d’un accident de la route. Le député Borowczyk souhaite que cette proposition de loi soit votée d’ici cet été 2021, et même si les sociétés d’autoroute n’ont pas réagi pour le moment, il y a fort à parier qu’elles n’y soient pas favorables…
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