Face aux pressions antitrust, le firme de Cupertino exclut de concurrencer directement Google en raison des défis financiers et technologiques.
Tl;dr
- Apple refuse de créer un moteur de recherche, jugeant cela trop coûteux et risqué.
- Eddy Cue défend le partenariat avec Google, essentiel pour éviter des pertes économiques et satisfaire les utilisateurs.
- Le modèle de confidentialité d’Apple rend incompatible l’adoption de technologies de recherche basées sur la publicité ciblée.
Un choix stratégique face à Google
Eddy Cue, vice-président senior des services et logiciels internet chez Apple, a récemment déclaré que la célèbre société californienne ne développerait pas de moteur de recherche pour concurrencer Google. Selon lui, un tel projet nécessiterait des milliards de dollars et des années de travail. Cette déclaration a été faite dans une motion déposée auprès du département de la Justice des États-Unis (DOJ). Le contexte est l’affaire antitrust opposant Google au DOJ, où le partenariat de 20 milliards de dollars entre Apple et Google est remis en question. Apple préfère coopérer avec Google plutôt que de risquer une confrontation directe. Cette stratégie permet à Apple de profiter de revenus substantiels tout en évitant les risques liés à la création d’une nouvelle technologie.
Les risques économiques d’un moteur de recherche Apple
Eddy Cue estime qu’un moteur de recherche propre à Apple serait “économiquement risqué.” Apple serait forcée d’adopter un modèle publicitaire ciblé, contraire à ses principes de confidentialité. En outre, s’attaquer à Google reviendrait à défier un acteur déjà dominant, ce qui pourrait alourdir les coûts et retarder les résultats. La firme de Cupertino préfère investir dans d’autres domaines, comme les chatbots d’intelligence artificielle, qu’elle considère comme l’avenir de la recherche. Ces technologies permettent d’innover sans compromettre les valeurs fondamentales d’Apple en matière de confidentialité.
Les conséquences du retrait de Google
Si le partenariat actuel est interdit par le DOJ, Apple pourrait être obligée de choisir entre deux mauvaises options. Soit elle continue de proposer Google dans Safari sans recevoir de revenus, offrant à Google un accès gratuit à ses utilisateurs. Soit elle supprime complètement Google comme moteur de recherche par défaut, ce qui nuirait à l’expérience utilisateur. Dans les deux cas, Apple et ses clients en pâtiraient. Google, déjà favori des utilisateurs, en ressortirait paradoxalement renforcé malgré les sanctions imposées.
Apple appelle à préserver sa flexibilité
Eddy Cue insiste sur la nécessité pour Apple de conserver sa liberté de collaborer selon ses propres termes. Il affirme que les solutions proposées par le DOJ limiteraient la capacité de l’entreprise à répondre aux attentes de ses utilisateurs. Cue souligne que les partenariats stratégiques, tels que celui avec Google, jouent un rôle clé dans l’écosystème Apple. Plutôt que de nuire aux clients, Apple souhaite adapter ses collaborations pour offrir les meilleures expériences possibles. La décision finale pourrait toutefois remodeler le paysage des moteurs de recherche et influencer les priorités stratégiques d’Apple.
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