des scams rares mais ravageurs secouent l’écosystème crypto

Les arnaques crypto font moins de bruit en 2025, mais causent bien plus de dégâts financiers qu’avant.

Une explosion des pertes

Depuis le début de l’année, les projets Web3 ont subi des pertes avoisinant les 6 milliards de dollars à cause de rugpulls. Ce chiffre marque une hausse spectaculaire de 6499% par rapport aux 90 millions enregistrés sur la même période en 2024. Ce bond illustre une tendance inquiétante malgré une apparente stabilité du secteur. Le rugpull reste l’une des méthodes d’escroquerie les plus redoutées dans la crypto. Il s’agit d’un retrait soudain des fonds par les développeurs, laissant les investisseurs ruinés. Cette montée brutale alarme les observateurs du marché. DappRadar tire la sonnette d’alarme avec des données précises à l’appui.

L’affaire Mantra, au cœur du désastre

D’après Sara Gherghelas, analyste blockchain chez DappRadar, 92 % des pertes recensées sont dues à un seul projet : Mantra. Ce cas représente l’un des plus gros scams crypto des dernières années. Mantra, qui se présentait comme une initiative prometteuse, a détourné des sommes astronomiques. Cette affaire démontre qu’un projet peut paraître légitime tout en masquant ses intentions réelles. La plateforme avait très peu d’activité réelle, malgré ses annonces ambitieuses. Cela met en évidence les limites des signaux classiques de confiance. Une vigilance accrue est désormais essentielle.

Des rugpulls moins fréquents mais plus destructeurs

Paradoxalement, le nombre d’incidents de rugpulls est en baisse : seulement 7 cas recensés début 2025 contre 21 l’an passé à la même époque. Cela représente une chute de 66% en termes de fréquence. Toutefois, l’impact financier moyen de chaque cas a drastiquement augmenté. Cette nouvelle dynamique montre que les escrocs concentrent désormais leurs efforts sur des arnaques plus sophistiquées et lucratives. Les pertes sont donc plus lourdes à chaque coup. Cette évolution incite les investisseurs à être encore plus prudents. L’enjeu n’est plus le nombre, mais l’ampleur.

Des signaux d’alerte trop souvent ignorés

L’analyse du cas Mantra met en lumière plusieurs drapeaux rouges passés inaperçus. Le pic d’utilisateurs actifs sur la plateforme n’a jamais dépassé 64, et les jours sans aucune activité étaient fréquents. De plus, le volume de transactions variait fortement, avec des journées à zéro mouvement. Ces signes de faible engagement sont souvent liés à des projets frauduleux. Gherghelas souligne que ces irrégularités sont typiques d’une activité inorganique. Cela rappelle que les métriques visibles ne garantissent pas la légitimité. Scruter les données en profondeur est plus crucial que jamais.