Ancien sélectionneur du Maroc, Vahid Halilhodžić a expliqué dans So Foot pourquoi les Lions de l’Atlas récoltaient aujourd’hui les fruits de son passage.
Ce mardi, le Maroc a écrit la plus belle page de son histoire en Coupe du monde en faisant chuter l’Espagne aux tirs aux buts (0-0, 3-0 t.a.b.) afin de se qualifier pour les quarts de finale de la compétition reine. Une prouesse qui porte la signature de Walid Regragui. Mais Vahid Halilhodžić, qui a précédé l’actuel sélectionneur, n’a pas hésité à clamer pourquoi la nation africaine récoltait aussi les fruits de son travail.
Maroc : la charte rédigée par Vahid
Dans un entretien accordé à So Foot, le technicien bosnien ne cache pas une forme d’amertume, tout en se livrant avec une grande sincérité. « Au Maroc, j’ai écrit un document sportif, comme une charte, une synthèse qui décrit l’identité de l’équipe, défensivement, offensivement, sur coups francs, les marquages individuels, les marquages en zone, zone 1, zone 2, à 30 mètres, chaque joueur doit avoir un joueur à côté, dans les 16 mètres, marquage individuel au centre, toutes les bases, jeu dans l’axe, dos au but, remiser en une touche obligatoirement, les appels sur le côté, en profondeur, tout y est, tous les automatismes. Il a été traduit en cinq langues, parce qu’il y a des Marocains de partout. « Tu n’as pas compris ? Tiens, lis ça. » J’ai écrit ça pendant le confinement dû au Covid. On est le seul staff technique du monde qui a travaillé pendant le Covid. Là, c’est sûr, je sentais qu’avec l’équipe du Maroc que j’avais construite, on pouvait faire quelque chose à la Coupe du monde. J’aurais aimé terminer ma carrière sur une Coupe du monde réussie et dire ça suffit ! ».
« Je ne veux pas me vanter, mais tactiquement j’ai du pif, je sais faire. Défensivement, à la limite, c’est facile, mais offensivement… Il y a mille possibilités, a continué le méticuleux entraîneur. En 2014, toutes les équipes se sont fait bouffer par l’Allemagne, et nous, l’Algérie, on a bouffé l’Allemagne ! Moi, je n’ai pas un système défini, je m’adapte tout le temps, chaque match est une bataille. Aujourd’hui, chaque joueur a des vidéos de son adversaire direct. On analyse globalement, en attaque et en défense, les difficultés et les faiblesses de l’équipe adverse, on met en place plein de petites choses pour en profiter. Tout est programmé. C’est ça, être professionnel aujourd’hui. Tout est fait en amont », a-t-il conclu.
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