Reims se hisse en finale après 48 ans
d’attente, au terme d’un duel intense face à de valeureux Cannois.
Le rêve continue pour les Champenois.
Au bout d’une nuit parfumée d’histoire et de nostalgie, le Stade
de Reims a validé son billet pour la finale de la Coupe de France.
Quarante-huit ans qu’il attendait ça. Une éternité. Et pourtant,
face à l’AS Cannes, ce n’est pas une promenade qu’il a connue, mais
un vrai duel de coupes, avec ses frayeurs, ses héros et ses
soupirs. Le petit a résisté, le grand a tremblé. Mais la hiérarchie
a fini par parler. Victoire 2-1, direction le Stade de France.
On attendait peut-être que Cannes subisse. Mais c’est bien les
Azuréens qui se sont manifestés les premiers, dès la 2e minute, par
Abbas, histoire de rappeler que l’exploit ne se décrète pas, il se
tente. En face, Reims a su répondre vite et bien. Et c’est le jeune
Ibrahim Hafiz, 19 ans, qui s’est chargé d’ouvrir le bal. À la 14e
minute, il surgit dans la surface pour reprendre un centre en
retrait de Diakhon, intenable sur son côté. La première est la
bonne. Reims prend les commandes.

Le retour de Cannes, puis la gifle immédiate
Cannes ne baisse pas la tête. Et au retour des vestiaires, le
doyen du match, Cheikh Ndoye, 39 ans au compteur, jaillit au second
poteau pour catapulter un corner de la tête. 1-1, le stade exulte,
les tribunes tremblent. Mais l’euphorie n’aura duré que six
minutes. Le temps pour Reims de répliquer avec calme et efficacité.
Hafiz encore, dans tous les bons coups, distille un ballon parfait
pour Teddy Teuma, qui ajuste Vanni sans trembler. 2-1. Cannes
venait d’égaliser, Reims reprenait déjà le contrôle.
Il restait alors une demi-heure, et l’on aurait pu croire que
Reims allait dérouler. Mais les occasions manquées ont laissé
planer un doute. À la 66e, Dominguez faillit arracher le nul d’un
coup de tête, mais Evann Diouf veillait. À la 73e, Diakité manque
le but du KO. Et les dernières minutes, tendues, n’ont rien
donné.
Reims écrit une nouvelle page, Cannes peut sortir la tête
haute
Reims retrouvera le PSG pour une finale au parfum d’impossible.
Mais à Reims, on aime les épopées. Cannes, lui, quitte la scène,
non pas battu, mais salué. Digne. Et si l’histoire ne s’est pas
écrite jusqu’au bout, elle aura déjà redonné un peu de lumière à la
Croisette.
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