Malgré le succès du premier Speed, la franchise s’est arrêtée net après l’échec de Speed 2. Entre déception critique et absence d’alchimie au casting, Speed 3 a été purement et simplement abandonné.
Tl;dr
- Le succès de Speed n’a pas été répliqué par sa suite, Speed 2.
- Un possible Speed 3 nécessite l’enthousiasme de Reeves et Bullock.
- Keanu Reeves avait refusé Speed 2 à cause du scénario.
L’impact du succès mitigé de Speed 2
Sorti en 1997, Speed 2: Cruise Control n’a pas rencontré l’accueil escompté. Contrairement au premier film, qui avait captivé les spectateurs avec son action effrénée dans un bus lancé à pleine vitesse, le second film n’a pas su convaincre, ni les critiques ni le public, avec une intrigue sur un bateau de croisière. Les ventes au box-office ont été décevantes, et le budget colossal du film a peiné à être rentabilisé. Ce relatif échec a refroidi les studios, les incitant à repenser l’avenir de la franchise et à prendre du recul pour un éventuel Speed 3.
Keanu Reeves et Sandra Bullock : des absences remarquées
L’absence de Keanu Reeves dans Speed 2 a largement contribué au manque d’engouement pour la suite. Tandis que Sandra Bullock était de retour, l’alchimie de leur duo iconique manquait cruellement, et ce manque s’est fait ressentir à l’écran. De plus, malgré son succès fulgurant grâce au premier film, Keanu Reeves a ensuite pris ses distances, préférant explorer d’autres projets. Or, un éventuel Speed 3 sans ces deux icônes n’aurait probablement pas attiré les spectateurs de la même façon. Les studios auraient donc dû non seulement convaincre les acteurs d’un retour, mais aussi assurer une dynamique similaire à celle du premier opus.
Un concept difficile à renouveler
Le succès du premier Speed reposait sur une idée simple mais diablement efficace : un bus piégé qui ne peut pas ralentir. Cependant, reproduire cet effet de suspense et de tension dans un troisième film aurait nécessité une idée à la fois novatrice et suffisamment captivante. Speed 2, avec son histoire de croisière, a montré les limites de la déclinaison du concept, et la crainte d’offrir un scénario peu original a pesé dans la balance. Les créateurs n’ont pas réussi à trouver un contexte assez fort pour relancer l’histoire sans tomber dans la répétition ou l’invraisemblance.
Une concurrence féroce dans le cinéma d’action
À la fin des années 1990 et début 2000, le cinéma d’action s’est diversifié, avec l’arrivée de franchises emblématiques comme Mission: Impossible, Fast and Furious et Jason Bourne. Ces films, avec leurs cascades et effets spéciaux de plus en plus sophistiqués, ont mis la barre haute. Pour Speed 3, les attentes en termes d’innovation et de qualité technique auraient été considérables. Face à cette concurrence de plus en plus intense, un troisième opus de Speed aurait eu du mal à s’imposer, d’autant plus avec les séquelles du flop du second film encore présentes.
On en pense quoi ?
L’abandon du projet Speed 3 est le fruit de plusieurs facteurs : un second film en demi-teinte, l’absence des acteurs clés, des difficultés à renouveler le concept, et une concurrence accrue dans le domaine du cinéma d’action. Si le premier Speed reste un classique du genre, le choix de ne pas poursuivre la franchise a probablement permis de préserver son héritage. Finalement, plutôt que de risquer un nouvel échec, il semble que les studios aient préféré laisser le souvenir du bus enflammé de Speed intact.
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