DAZN, diffuseur principal de la Ligue 1,
essuie de nouvelles critiques. Les dirigeants du football français
pointent du doigt sa stratégie controversée.
Le piratage des matchs de Ligue 1 atteint des sommets, et DAZN,
détenteur des droits TV, se retrouve une fois plus sous le feu des
critiques. Alors que la plateforme britannique peine à séduire le
public français, une voix influente du football hexagonal dénonce
une « politique tarifaire inadaptée » qui aurait aggravé
le phénomène. Ce détracteur n’est autre que Vincent Labrune.
Le président de la LFP
a rompu le silence dans une interview aux Échos. Il épingle
DAZN pour ses choix initiaux : « Nous avons été surpris de la
politique tarifaire mise en place en août dernier »,
déclare-t-il. En cause ? Un abonnement lancé à 30€ par mois, jugé
prohibitif, avant des rabais hasardeux (dont
un partenariat avec McDonald’s). « Historiquement, un nouvel
entrant baisse les prix puis les remonte. Là, c’est l’inverse »,
critique-t-il.
Pour Labrune, cette stratégie a « peut-être accéléré » la fuite
des téléspectateurs vers l’IPTV illégale, qui coûterait 300
millions d’euros par an au sport français. « Nos droits TV ne
retrouveront pas leur valeur si la moitié des fans piratent »,
assène-t-il. Pourtant, la LFP et DAZN affichent désormais un front
commun : « Tout le monde se mobilise pour que DAZN performe
», tempère Labrune, sans convaincre.
DAZN sous le feu des critiques… Et l’IPTV rit dans l’ombre
Face aux doutes, la LFP envisage toutes les options : poursuivre
avec DAZN, lancer sa propre chaîne, ou trouver un autre partenaire.
Mais Labrune le rappelle : « Aucune solution ne fonctionnera
sans combattre le piratage. » Un défi colossal, alors que les
audiences légales peinent à décoller.
Les tensions ne sont pas que médiatiques. Récemment,
la LFP a traîné DAZN devant la justice pour un versement
trimestriel retardé, soulignant les lacunes financières du
diffuseur. Un épisode qui ajoute à la défiance, alors que le
contrat court jusqu’en 2029. Entre promesses non tenues et
polémiques récurrentes, le mariage DAZN-Ligue 1 ressemble de plus
en plus à un naufrage annoncé.
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