Wissam Ben Yedder recalé en Iran : une
nouvelle humiliation pour l’ex-international français, écarté à
cause de son passé judiciaire.
L’annonce de sa signature à Sepahan avait surpris tout le
monde. En quête d’un second souffle après son départ de l’AS
Monaco,
Wissam Ben Yedder semblait avoir trouvé une porte de sortie en
Iran, dans un championnat exotique mais intéressant. Mais à
peine arrivé, l’ancien international français a vu son nouveau club
lui tourner le dos, stoppé net par la Ligue iranienne qui refuse de
valider son transfert à cause de ses antécédents judiciaires.
Condamné à deux ans de prison avec sursis pour agression sexuelle
fin 2024 – un jugement qu’il conteste en appel – Ben Yedder
traîne une réputation devenue un fardeau. Si certains espéraient
que l’affaire s’éteindrait avec le temps, les conséquences
continuent de le rattraper.
Déjà recalé par le club de Venise en automne dernier pour les mêmes
raisons, le voilà une nouvelle fois sur la touche. Et dans un
pays comme l’Iran, où les questions morales et judiciaires sont
scrutées avec rigueur, cette mise à l’écart ne surprend guère.
On peut difficilement blâmer les instances iraniennes pour leur
refus de l’enregistrer. Elles appliquent leurs principes, et dans
le contexte culturel local, un tel profil ne passe pas. Mais la
vraie question est ailleurs : Ben Yedder pouvait-il vraiment
ignorer que son casier poserait problème ? À 34 ans, et après deux
échecs retentissants, le buteur français semble désormais
« fiché » – médiatiquement et sportivement – au point
d’être indésirable dans de nombreux pays.
Fiché, rejeté, isolé : Ben Yedder en pleine descente aux
enfers
Sportivement, l’ancien Monégasque a encore des arguments : plus
de 270 buts en carrière, des passages marquants à Toulouse,
Séville, Monaco et en équipe de France. Mais aujourd’hui, son image
pèse plus lourd que ses statistiques. Les clubs qui veulent éviter
les polémiques se ferment à lui, et les rares pistes restantes
s’amenuisent.
La trajectoire de Ben Yedder s’assombrit. À mesure que les clubs
se détournent de lui, la perspective d’un ultime challenge
professionnel s’éloigne. Rebondir paraît difficile, tant les
regards sont désormais braqués sur son passé plus que sur son
talent. À ce stade, c’est moins une question de forme que de
réputation. Et dans le football moderne, cela suffit à briser une
carrière.