Pierre Ménès a réagi à l’émission de
l’After Foot qui a engendré une vive polémique la semaine
dernière.
L’After Foot est dans la tourmente. L’émission phare de RMC a
été pointée du doigt pour avoir organisé une soirée spéciale, le 3
avril, sur le sujet des dérives communautaristes et islamistes dans
le monde du football. Un thème abordé à partir d’un
rapport parlementaire sur le sujet.
Pour illustrer le débat, l’After Foot avait fait appel à la
députée macroniste Caroline Yadan, à l’origine de ce rapport appuyé
également par Julien Odoul (Rassemblement national). « On les
connaît. Il y en a qui prient dans les vestiaires, on le sait,
d’autres qui demandent des salles de prières. Deux, trois joueurs
sont capables de s’arrêter en plein entraînement pour faire la
prière. La neutralité dans le sport existe et il faut absolument
que l’État soit fort », a notamment déclaré la femme
politique. L’angle utilisé pour aborder le sujet a heurté de
nombreux auditeurs de l’After Foot.
Chroniqueur de l’émission, Walid Acherchour a expliqué son désir
de se mettre en retrait pour les prochains jours, tandis que le
présentateur historique de l’émission Gilbert Brisbois a tenté de
faire amande honorable en faisant un mea-culpa à l’antenne.
Pour Pierre Ménès, cette émission « va laisser des
traces »
Pierre Ménès a été appelé à réagir sur cette controverse.
« Je n’ai évidemment pas écouté l’After Foot parce que je
n’écoute jamais la radio le soir. Je ne suis pas client. J’ai
effectivement entendu parler et vu des extraits dès le lendemain.
Moi je trouve que la première erreur, c’est de faire une émission
comme ça. »
« Alors après, ça dénote d’un certain courage parce que
je pense, sans stigmatiser ni schématiser, qu’une bonne partie des
auditeurs de l’After sont des gens issus de l’immigration, a
continué l’ancien chroniqueur du Canal Football Club sur sa chaîne
YouTube. Parce que, qu’on le veuille ou non, comme moi je le
dis souvent, mon cœur de cible, c’est les noirs, les arabes et les
flics. On me dit que ce n’est pas bien de dire ça, je dis mais si,
parce que statistiquement, les noirs, les arabes et les flics
adorent le foot. Ce n’est pas plus compliqué que
ça. »
Et Pierre Ménès de préciser sa pensée. « Donc faire une
émission comme ça, j’espère que les gens de l’After n’ont pas été
surpris des réactions parce que c’était très prévisible. Je pense
aussi qu’inviter Caroline Yadan pour illustrer un programme comme
ça, c’est un peu une invention du démon. » Pour le
journaliste : « C’est une émission qui va quand même laisser
des traces et qui fait du mal à l’After et à son profil. »
