Le PSG ciblé pour son partenariat avec le
Rwanda, accusé d’exactions au Congo. Des voix politiques et
diplomatiques réclament la fin de l’accord.
Depuis 2019, le Paris Saint-Germain arbore sur ses maillots le
slogan “Visit Rwanda”. Ce partenariat de sponsoring, censé
promouvoir le tourisme dans le pays des Mille Collines,
rapporterait environ 15 millions d’euros par saison au club
parisien. Mais à mesure que la situation sécuritaire se détériore
dans l’est de la République démocratique du Congo, cet accord
devient de plus en plus controversé. Une simple opération marketing
? Pas pour certains élus, qui y voient un pacte lourd de
conséquences éthiques.
Ce mercredi,
quatre députés de La France Insoumise ont publiquement demandé au
PSG de mettre un terme à cette collaboration. Pour eux, le club
ne peut plus ignorer que le régime rwandais est accusé de soutenir
des groupes armés responsables de massacres, de viols et de
pillages dans la région du Kivu. “Le PSG ne peut continuer à
faire la promotion d’un État complice de milliers de morts”,
dénoncent-ils dans un communiqué. Une manifestation est d’ailleurs
prévue aux abords du Parc des Princes ce dimanche, pour réclamer la
fin de ce partenariat.
Ce que pointent les élus, c’est la mécanique bien huilée du
« sportwashing ». En s’associant à des clubs de
renommée mondiale comme le PSG, le Rwanda tente de redorer son
image à l’international, en dépit des accusations répétées sur son
implication dans les violences armées au Congo. Pour les
détracteurs du régime, ce type de partenariat revient à banaliser
l’horreur en échange de quelques millions d’euros. Et Paris, en
tant que club vitrine, se retrouve en première ligne.
Polémique explosive : le PSG sommé de rompre avec le Rwanda
!
La polémique n’est pas uniquement hexagonale. En février
dernier, la ministre congolaise des Affaires étrangères a elle
aussi interpellé le PSG, mais aussi Arsenal et le Bayern Munich,
également liés au Rwanda. Dans une lettre saisissante, elle
évoquait les “innombrables vies perdues”, appelant les
clubs à “retrouver un minimum d’humanité”. Le football
peut-il se laver les mains de ce qu’il cautionne en silence ?
Le PSG n’a, pour l’heure, émis aucune réaction officielle. Mais
les voix s’élèvent, de plus en plus nombreuses, pour exiger un
désengagement rapide. Car au-delà des résultats sportifs ou de
l’image de marque, le club parisien joue désormais sa crédibilité
morale. À l’heure où les sponsors se veulent responsables, le lien
avec un État accusé d’atrocités devient indéfendable.
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