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Le Napoli au paradis !

Naples s’est adjugé le troisième titre de champion d’Italie de son histoire après son match nul décroché à Udines (1-1).

Le Vésuve était prêt à entrer en éruption, depuis longtemps. Vingt-trois ans, exactement. Vingt-trois ans que tout un peuple bouillonnait dans la cité la plus torride du pays. Le stade Diego Armando Maradona, bondé pour l’occasion, n’a jamais aussi bien porté son nom. Les 50.000 passionnés qui y étaient amassés devant 8 écrans géants ont vibré comme personne, ce soir de semaine, résumant à eux-seuls l’intensité du moment. Ils peuvent aujourd’hui le dire, le clamer, le hurler : Naples remonte sur le toit de l’Italie.

Le décor était bien planté, le scénario déjà écrit : le Napoli n’avait besoin que d’un petit point, à Udine, pour s’adjuger le troisième Scudetto de son histoire. Un petit point qu’il est venu récolter pour se plonger dans un bonheur absolu. Luciano Spalletti avait annoncé la couleur en parlant d’un vrai combat. Le technicien chauve avait vu juste. Moins souveraine ces dernières semaines, son équipe a souffert pour obtenir ce qu’elle voulait, confirmant cette idée, vieille comme le foot, qu’il est toujours plus difficile de saisir l’objet de ses rêves lorsqu’il est là, planté, devant nos yeux. Comme s’il allait nous glisser entre les mains.

En ce sens, Naples n’en menait pas large lorsque Lovric a douché tout le monde sur une frappe puissante pour mettre l’Udinese sur les bons rails (1-0, 13e). Dans ce contexte hostile, qui d’autre que Victor Osimhen pouvait donner une réponse ? Meilleur joueur et meilleur buteur de Serie A, le Nigérian restera l’âme de cette équipe. Pour son talent, bien-sûr, mais pour tout ce qu’il incarne, aussi. Un modèle de persévérance.

Osimhen, comme un symbole

Alors, après deux occasions nettes pour se chauffer – et chauffer les gants de Silvestri au passage (23e, 32e) – le goleador napolitain a délivré les siens d’un plat du pied droit à l’entame du second acte (1-1, 52e). Le temps pour les Gli Azzurri d’entrer dans une phase de gestion, avant de mettre un dernier coup de collier, en bons champions qu’ils sont. Cela n’a pas suffi pour gagner, mais la victoire était déjà là.

L’histoire retiendra donc que le Napoli remporte ce titre de champion d’Italie la même année que le sacre mondial de l’Argentine. Ces deux formations teintées de bleu ciel n’avaient pas accompli pareils exploits depuis la fin des années 1980, lorsque Maradona les portait sur ses épaules avec sa virtuosité de génie et ses rushs de taureau. De tout là-haut, l’immense Diego a dû se retourner plus d’une fois, cette année, pour voir ses amours de toujours gagner sans lui.

Et puis le titre du Napoli, c’est aussi le grand retour d’un club du sud sur le devant de la scène. Une petite prouesse dans une ère contemporaine marquée par l’hégémonie des écuries du nord, usines à gagner beaucoup plus fortunées. Il fallait remonter aux saisons 2000 et 2001 avec les victoires des deux clubs romains – la Lazio puis la Roma – pour trouver trace d’un Scudetto échappant à la Juve, à l’Inter ou à l’AC Milan.

Pour Naples, qui a terminé neuf fois sur dix dans le top 5 sur la dernière décennie, ce succès est le fruit d’une longue montée en régime. Après les années Lavezzi, Cavani, Hamsik ou Higuain, toute l’Italie se souviendra de la bande à Spalletti. Par son panache et sa fraicheur à l’ère des tous-puissants, cette équipe-là restera, à coup sûr, dans le panthéon des plus grands.


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