Le Conseil de surveillance de Meta recommande des règles plus strictes contre la violence basée sur le genre. Le géant doit changer et vite, selon le Conseil.
Le Conseil de surveillance de Meta appelle à des changements dans la politique du géant concernant la violence sexiste. En plus d’avoir cassé la décision de préserver un post Facebook faisant la lumière sur les abus domestique, l’organe a recommandé que Meta mette en place des politiques sur le contenu qui “banalise” la violence en la célébrant, justifiant ou moquant. Les membres du conseil veulent aussi que Meta clarifie que ses clauses anti-harcèlement incluent les blessures physiques sérieuses en tant “conditions médicales”.
Cette conclusion fait réponse à une publication de 2021 “plaisantant” au sujet d’une femme battue pour avoir fait une erreur en écrivant à son mari. La femme sur la photo était une activiste syrienne et le post contenait un hashtag utilisé pour des discussions pro-femmes dans le pays. Un utilisateur avait signalé le contenu trois fois en février de cette année, mais le signalement avait été fermé automatiquement sans être étudié. Meta n’avait retiré le post en question qu’après que le Conseil de surveillance avait accepté la demande d’appel de l’utilisateur.
Le conseil s’inquiète que cette publication pourrait ne pas avoir enfreint les règles en place sur le harcèlement si la femme avait été totalement fictive ou si elle n’avait pas pu être identifiée. De plus, le post est resté intact pendant deux ans et n’a été vérifié par un humain que lorsqu’il a été signalé en début d’année. Cela suggère que Meta “ne gère pas en priorité” ce genre de violation, selon le conseil.
Le géant doit changer et vite, selon le Conseil
Nul ne sait, à ce stade, si Meta décidera d’implémenter les recommandations de son Conseil de surveillance. L’entreprise a, par le passé, adopté ses recommandations, mais elle a été critiquée pour son manque de transparence et ses longs délais dans le partage de l’information.
Le Conseil de surveillance demande des changements significatifs dans le comportement de Meta depuis plusieurs mois. Il avait par exemple demandé à Meta de revoir les fausses informations liées au Covid-19 qu’elle supprime et l’enjoignait à mettre en place des règles plus inclusives quand la nudité des adultes. En juin, l’organe avait même demandé à Facebook de suspendre le compte du Premier Ministre cambodgien pour avoir menacé des opposants politiques.
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