L’Australie exige que les grandes plateformes sociales contribuent financièrement au soutien des éditeurs de presse locaux.
Tl;dr
- L’Australie envisage une loi pour réguler les géants de la tech.
- Les plateformes générant plus de 160 millions de dollars devront payer les éditeurs.
- La mesure est soutenue par les leaders de l’industrie médiatique.
Un vent de régulation souffle sur les géants du numérique
Face à la puissance grandissante des géants de la tech, l’Australie ne reste pas les bras croisés. Après avoir envisagé l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, le pays se penche désormais sur la question de la rémunération des contenus publiés par ces plateformes, faisant fi des récents refus de Meta, la maison mère de Facebook, selon le Financial Times.
Une taxation au profit des éditeurs de contenu
Le projet de loi envisage de confier à l’Office australien de la taxation le soin de recueillir les fonds générés par cette nouvelle mesure. Toutefois, il ne tirerait aucun bénéfice de cette opération, les profits étant intégralement reversés aux sociétés de médias. Ainsi, toute plateforme générant un revenu australien supérieur à 160 millions de dollars (soit environ 250 millions de dollars australiens) serait contrainte de payer une redevance fixe ou de conclure un accord direct avec les éditeurs.
Les leaders du secteur médiatique, à l’image de Michael Miller, président exécutif de News Corp Australia, n’ont pas tardé à saluer cette initiative gouvernementale. Selon Miller, « Cela fournira une base pour reconstruire l’industrie des médias après la perte estimée de 1 000 emplois cette année, et garantira que les entreprises de médias australiens continueront à produire un journalisme d’investigation et professionnel, qui n’a jamais été aussi important pour les sociétés démocratiques cohésives« .
Un précédent canadien
Rappelons que le Canada avait déjà adopté une mesure similaire en 2023, obligeant les plateformes de médias sociaux et les moteurs de recherche à rémunérer les éditeurs. Suite à cette décision, Meta avait retiré l’actualité du pays de ses plateformes, tandis que Google, après avoir menacé de faire de même, avait finalement accepté de verser environ 71 millions de dollars (soit 100 millions de dollars canadiens) chaque année aux éditeurs de nouvelles.
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