Alors que la Ligue 1 traverse une crise
inédite sur les droits TV, une question brûlante se pose : l’IPTV
va-t-elle devenir la nouvelle norme ?
La Ligue 1 est à la dérive. Et ce ne sont pas les derniers
propos de Christophe Dugarry qui vont rassurer les acteurs du
football français.
Dans l’émission Rothen s’enflamme, le champion du monde 1998 a
tiré la sonnette d’alarme ce mardi : “Il n’y a plus de produit,
on va au-devant d’un cataclysme.”
Selon lui, la valeur médiatique du championnat est en chute
libre. Passée de trois millions à 400 000 abonnés, l’audience
s’effondre. Et avec elle, l’intérêt des diffuseurs. “Dans un an
ou deux, tu n’as plus personne pour diffuser les matchs”,
prévient-il.
Et dans ce vide médiatique annoncé, une menace invisible rôde :
l’IPTV. Si les plateformes officielles désertent,
les spectateurs risquent de se tourner massivement vers ces
solutions illégales pour continuer à suivre la Ligue 1.
DAZN en difficulté, le modèle remis en question
Même Jérôme Rothen, pourtant favorable à une certaine patience
en début de saison, n’y croit plus. Pour lui, DAZN s’est trompé sur
toute la ligne : qualité de service contestée, prix jugé excessif,
et un manque criant de lisibilité pour les fans.
Il prédit même un départ anticipé du diffuseur, pourtant lié
contractuellement jusqu’à fin 2025. “Ils vont sortir le plus
vite possible. Ce produit, déjà fragile, va devenir encore moins
bon… et plus cher”, affirme-t-il.
Une situation explosive, où le football français pourrait perdre
tout contrôle sur sa diffusion. Et lorsque plus personne ne voudra
payer pour voir la Ligue 1 légalement, le piratage s’imposera comme
la voie de secours.
Vers une Ligue 1 en clair… ou invisible ?
L’IPTV, en embuscade, n’est plus un simple contournement du
système : c’est une alternative qui menace de devenir la norme si
aucun modèle durable n’est trouvé. Pour Dugarry, la conclusion est
limpide : “Il faut tout reconstruire.” Avant qu’il ne soit
trop tard.