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IT Asset Management (ITAM)

La gestion des actifs informatiques (ITAM pour IT Asset Management) consiste, par tout un ensemble de pratiques métier, à optimiser les dépenses et à faciliter la prise de décisions stratégiques au sein de l’environnement informatique, tout en faisant mieux percevoir la valeur de l’informatique à l’ensemble de l’entreprise.

Par actif informatique, on entend les informations, les systèmes ou le matériel détenus par une entreprise et utilisés au cours des activités métier.

La gestion des actifs informatiques consiste à dresser un inventaire détaillé des équipements et des logiciels d’une entreprise. Les informations ainsi réunies permettent ensuite de prendre des décisions avisées sur les achats et la redistribution des ressources. En évitant des achats inutiles et en optimisant l’utilisation des ressources actuelles, les gestionnaires de parc informatique peuvent éliminer le gaspillage et en accroître l’efficacité.

Des produits connus de tous

L’Asset Management, en français, « Gestion d’Actifs » est sans aucun doute la seule partie des marchés financiers connue de tous les français. Peut-être pas le terme Asset Management en lui-même, mais à coup sûr les produits qui en émanent.

Un Asset Manager est en effet la société, le plus souvent filiale d’une banque ou d’un assureur (le statut de filiale est obligatoire depuis 1999), qui crée et gère au quotidien les produits de placements dont chacun de nous voit la publicité sur les devantures de toutes les agences de banques et d’assurances : les OPCVM, organismes de placement collectif en valeurs mobilières (SICAV et FCP), ou plus généralement les produits d’épargne collective.

Plus simplement, l’Asset Manager est la société à qui les particuliers et les entreprises peuvent confier de l’argent pour qu’il soit géré au travers d’un fonds, qui est le véhicule de placement. Les Asset Managers font donc de la « gestion pour compte de tiers ».

Ainsi, les principaux clients des sociétés de gestion sont :

  • Des entreprises souhaitant placer leurs excédents de trésorerie
  • Des Caisses de Retraites
  • Des institutions financières investissant pour compte propre ou distribuant les OPCVM à leurs clients (Retail, banque privée, banque de grande clientèle…)

Les clients d’un Asset Manager sont donc sensiblement les mêmes (hors Retail) que ceux d’une Banque de Financement et d’Investissement (BFI). Alors que la gestion d’actif adressera plutôt une offre d’épargne packagée, souvent à moyen ou long terme, les BFI axeront plutôt leur offre sur du conseil lors d’opérations de haut de bilan, plutôt à court terme.

Particularités de la gestion sous mandat et de la gestion collective

La gestion pour compte de tiers se scinde en deux parties.

La Gestion Collective

comme décrit plus largement dans le paragraphe « Produits proposés« , les produits proposés par la gestion collective sont des OPCVM. Ils unifient sous un même support (qui s’achète et se revend par parts) et avec une même orientation de gestion de nombreux actifs. Ils sont destinés à de nombreux porteurs de parts.

La Gestion Sous Mandat

Un mandat de gestion est un contrat entre la société de gestion et un client. La société de gestion gère de manière déléguée le compte du client mais cela reste le compte du client. Un mandat de gestion s’adresse en général à un seul client qui détiendra tout l’actif net du fonds (le passif étant dans ce cas, en général, composé d’une seul part théorique), mais peut également s’adresser à plusieurs porteurs dans le cadre des fonds réservés (FCPE par exemple). Dans ce cas, nous parlerons plutôt de fonds dédiés et réservés.

Un gestionnaire peut inclure des produits de gestion collective dans son mandat.

Du plus gros au plus petit

Pratiquement chaque institution financière bancaire ou d’assurance possède une filiale d’Asset Management.

La place parisienne compte environ 500 sociétés de gestion, dont un nombre extrêmement important de petits acteurs gérant quelques dizaines ou centaines de millions d’euros. Selon EuroPerformance, la France représente un marché d’environ 735 milliard d’euros sous gestion.

Logiquement, les plus gros Asset Managers sont en général liés aux plus gros institutionnels et à leur capacité de collecte d’épargne. Leur taille se mesure au montant des encours gérés (AuM – Assets under Management) et/ou distribués (AuD, Assets under Distribution). Les AuM représentent le total de l’actif géré par les gérants d’OPCVM, et représentent donc souvent l’ensemble des produits de la société de gestion. En revanche, les AuD représentent l’ensemble du passif commercialisé par les Sales, et peut contenir des produits qui ne sont pas gérés par la société de gestion. Ainsi, si l’actif est forcément égal au passif dans une vue par OPCVM, les AuM ne sont pas forcément égaux aux AuD au niveau de la société de gestion.

Ceci dit, depuis 2008, la crise financière a poussé les établissements bancaires à recentrer leurs activités sur leur core-business, et certains ont pris parti pour se désengager de la gestion d’actifs ou d’en faire une activité non stratégique. Le meilleur exemple est la vente de SGAM par la Société Générale au Crédit Agricole pour former Amundi Asset Management.

Il existe également des sociétés de gestion indépendantes, ou filiales de banques privées indépendantes. Ces dernières sont en général spécialisées sur un nombre restreint de classes d’actifs ou de processus de gestion, et présentent des encours bien moindre que leurs consœurs filiales de grandes banques (en général, moins de 80 Mds d’euros)

Produits proposés

Aspects juridiques

En gestion collective, l’argent des clients est géré par les Asset Managers au sein de structures juridiques prédéfinies : les OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières)  Le passif de ces OPCVM, qui peuvent être des FCP ou des SICAV, se compose de parts vendues par des distributeurs aux investisseurs. Dans les grandes lignes, SICAV et FCP opèrent de façon identique mais leur nature juridique diffère :

SICAV : Sociétés d’Investissement à CApital Variable.

Une SICAV est fondée par un établissement financier appelé « promoteur » et un dépositaire

Elle est constituée pour détenir un ou plusieurs portefeuille(s) de valeurs mobilières et émettre des parts au fur et à mesure des demandes de souscription. Tout investisseur qui achète des parts de SICAV devient actionnaire et peut s’exprimer sur la gestion de la société au sein des assemblées générales.

L’encours et le nombre de parts d’une SICAV évoluent donc jour après jour, faisant évoluer le prix de la part, nommé « valeur liquidative ». Les parts de SICAV peuvent être achetées et vendues à n’importe quel moment par les clients, dans la limite d’un mouvement par jour.

FCP : Fonds Communs de Placement.

Un FCP est créé par une société de gestion de portefeuille et un dépositaire.

C’est une copropriété de valeurs mobilières qui émet des parts . Les FCP bénéficient d’une réglementation plus souple que les SICAV : à titre d’exemple, le capital minimum d’amorçage, ou seed money est plus faible, ils n’ont pas obligation de publier leurs résultats, et les porteurs de parts ne disposent d’aucun des droits conférés à un actionnaire. La gestion du FCP est assurée par une société commerciale, dite « société de gestion de portefeuille », agréée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), qui agit au nom des porteurs et dans leur intérêt exclusif.

Types de fonds

Pour répondre à un maximum d’attentes de leurs clients, les Asset Managers ont développé et commercialisent des gammes de fonds de plus en plus larges.

Les différents fonds correspondent aux différents niveaux de risques (et donc espérances de gains) et horizons de placement souhaités par les clients. Des milliers de fonds existent non seulement en gestion traditionnelle mais aussi de plus en plus en gestion alternative.

Gestion traditionnelle

La gestion traditionnelle regroupe principalement quatre grandes familles d’OPCVM, chacune composée de plusieurs catégories :

  • Les fonds « Monétaires » pour un risque faible en capital. Ils correspondent généralement à du placement Court Terme. Ils servent principalement aux particuliers et aux entreprises pour placer leur trésorerie avec un risque faible de perte. Ils « rapportent » l’équivalent du taux au jour le jour du pays de la devise du fonds ; par exemple, l’Eonia (Euro Over Night Index Average) dans la Zone Euro
  • Les fonds « Obligataires » pour un risque relativement maîtrisé en capital. Ils correspondent en général à du placement Moyen / Long Terme. La majorité de l’encours de ces fonds est investi en obligations. Le niveau de risque du fonds dépendra de l’évolution des taux d’intérêts mais également de la qualité des émetteurs des titres achetés par le fonds (cette qualité étant matérialisée par les notes données par les agences de notation telles que Fitch, S&P ou Moody’s, souvent comparés à des modèles de notations internes des Asset Managers). Cela ira du « très faible risque » en achetant des titres d’états très bien notés (l’emblématique « AAA ») au « très risqué » en investissant sur des obligations d’états ou d’entreprises en difficultés financières dites junk bonds ou high yield.
  • Les fonds « Actions » pour un risque plus important en capital. Ils correspondent en général à du placement Long Terme. Ils peuvent se spécialiser sur des catégories d’entreprises telles les grosses capitalisations, les « small caps », un secteur particulier, les entreprises familiales, ….
  • Les fonds « Diversifiés » pour un risque mixte. Ils correspondent souvent à du placement Moyen / Long Terme. Ils peuvent mélanger les différentes classes d’actifs mentionnées ci-dessus. En règle générale, ces types de fonds sont composés de plusieurs poches (une poche actions, une poche taux, etc.) qui sont gérées de manière indépendantes les unes des autres, et le gérant principal effectue l’allocation entre ces différentes poches en fonction des performances de chacune et de la stratégie de gestion du fonds
  • Les fonds « ISR » : Investissement Socialement Responsable. Le risque est souvent important car principalement investis en actions d’entreprises faisant preuve de qualités environnementales et sociétales avérées, parfois au détriment du potentiel de performance du titre Ce type de gestion est en plein essor.

Globalement ces fonds ont deux modes de gestion possibles :

  • La gestion active qui consiste pour le gérant à choisir les titres qu’il achète de façon discrétionnaire et après analyse dans un large éventail de valeurs correspondant au profil de l’OPCVM. Le gérant peut utiliser des produits dérivés pour couvrir le risque de son portefeuille. La gestion active est fondée sur le principe qu’il est possible de « battre le marché»
  • La gestion passive ou gestion indicielle qui consiste à répliquer le plus exactement possible un indice de référence. Cette gestion peut être totalement automatisée. Ce mode de gestion suppose que les marchés sont efficients.

En plus de ces deux modes de gestion, le gérant peut choisir d’adopter un style de gestion spécifique, en fonction de la classe d’actifs, de la stratégie du portefeuille et de l’espérance de gains souhaitée ; par exemple :

  • Growth : investissement dans des titres dont la valeur est juste mais présentant un fort potentiel de croissance
  • Value : investissement dans des titres dont la valeur paraît sous-évaluée et présente un potentiel de revalorisation
  • GARP (Growth At Reasonable Price) : équilibre entre Value et Growth
  • Indiciel : recherche à reproduire la composition d’un indice de référence, et donc sa performance et son niveau de risque / volatilité
  • Blend : gestion indicielle avec une partie de risque décorrélée de l’indice
  • HTM (Hold To Maturity) : investissement en titres de créances qui seront conservés en portefeuille jusqu’à leur maturité
  • Etc.

En complément, dans la gestion traditionnelle il faut aussi mentionner les catégories de fonds spécialisés, souvent liés à des avantages fiscaux, tels les FCPE, FCPR, FCPI, OPCI.

  • FCPE : Un Fonds Commun de Placement d’Entreprise est un OPCVM réservé aux salariés d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises et destiné à recevoir leur épargne salariale
  • FCPR : Un Fonds Commun de Placement à Risques est un fonds dont l’actif est composé, pour 50% au moins, de valeurs mobilières non admises à la négociation sur un marché réglementé français ou étranger (entreprises non cotées) ou de parts de sociétés à responsabilité limitée.
  • FCPI : Les Fonds Commun de Placement dans l’Innovation sont une sorte de FCPR dont l’actif doit être constitué à hauteur de 60% au moins de titres non cotés de PME françaises innovantes.

Gestion alternative

La gestion alternative est  née pour donner une « alternative » aux gestions classiques directionnelles qui suivent les marchés sur lesquels elles sont investies.De nombreux types de fonds se retrouvent sous cette appellation, tels que :

  • Les Fonds Garantis avec un risque nul en capital. Ce sont des FCP dont le remboursement du capital est garanti à l’échéance et qui ensuite se comporte comme des fonds traditionnels tout en rapportant un peu moins.
  • Les Fonds à Formule. Cette catégorie est récente dans son appellation. Elle correspond le plus souvent à des FCP dont le capital est partiellement garanti à l’échéance et dont la performance est définie dès leur création par des formules basées sur la performance d’indices ou de valeurs particulières.
  • Les Fonds de Fonds qui sont investis en parts d’autres fonds. Cela permet de diffuser le risque sur plusieurs Asset Managers.
  • Les Hedge Funds avec un fort risque en capital. Ces fonds ne sont pas ou peu réglementés et investissent principalement dans des actifs spéculatifs : produits dérivés complexes, vente à découvert, effets de levier…). Ces fonds, risqués car très peu liquides, sont en général ouverts à des investisseurs avisés.
  • Les Newcits qui sont des fonds créés dans une enveloppe Ucits III, c’est-à-dire dans un cadre réglementaire qui permet leur commercialisation au grand public, mais qui répliquent les stratégies de Hedge Funds, traditionnellement ouverts aux souscripteurs avisés. En effet, ces produits ouverts aux investisseurs Retail peuvent investir dans des produits dérivés en utilisant des effets de levier et des ventes à découvert, ce qui peut être antinomique par rapport aux exigences de transparence et de sécurité souhaitées par la directive Ucits.
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