Pep Guardiola a récemment pris une
décision surprenante en laissant Kevin De Bruyne sur le banc face
au Real, une décision qu’il assume pleinement.
Pep Guardiola a une nouvelle fois secoué les certitudes du
football en laissant Kevin De Bruyne sur le banc
lors du choc face au Real Madrid en Ligue des champions (défaite
1-3), mercredi dernier. Un choix assumé, malgré la pleine
aptitude du Belge, qui interroge sur le statut du maestro au sein
de City.
« Une décision technique », le coup de massue de Guardiola
Interrogé sur l’absence de titulaire de De Bruyne, Guardiola a
balayé toute ambiguïté : « Kevin n’a pas commencé le match
contre le Real Madrid car j’ai pris une décision technique. Il
n’était PAS blessé ». Une déclaration froide, confirmant que
le joueur de 33 ans n’est plus incontournable dans les dossards de
départ. Pire : même en tant que remplaçant, l’ancien taulier n’a
pas été utilisé, soulignant l’audace – ou la défiance – de son
coach.
De Bruyne, un luxe devenu superflu ?
Si Guardiola tempère (« Bien sûr qu’il peut encore jouer les
gros matches… il a joué contre Madrid à l’aller »), le message est
clair : City évolue. Le technicien catalan, adepte des coups
tactiques radicaux (on se souvient de Sergio Agüero ou Joe Hart
écartés en pleine gloire), semble prioriser une dynamique
collective où Phil Foden, Bernardo Silva et même l’émergent Rico
Lewis captent la lumière. De Bruyne, lui, incarne désormais une
arme de « finishing » plutôt qu’un
« starter ».
Une logique Guardiola dans toute sa brutalité
Le génie de Guardiola réside entre-autres dans son absence de
sentimentalisme. De Bruyne, malgré ses 127 buts
et 210 passes décisives sous le maillot skyblues, doit composer
avec un physique moins endurant et une concurrence féroce. « Les
décisions… mes décisions », rappelle Pep, en référence à sa
philosophie : aucun joueur n’est au-dessus du système. Un mantra
qui a forgé son succès, mais qui expose aussi ses limites quand
l’alchimie vacille.
Quel avenir pour le maestro belge ?
Reste à savoir comment De Bruyne vit cette relégation. Lui,
l’ultra-compétiteur, a toujours affiché une loyauté sans faille
envers Guardiola. Mais à quelques mois de la fin de son contrat
(2025),
les rumeurs d’un départ s’intensifient. L’Arabie saoudite, la
MLS ou un dernier défi européen pourraient séduire un artiste qui
n’entend pas finir sa carrière en joker.
Entre Guardiola, intransigeant architecte, et De Bruyne, légende
en quête de respect, la cohabitation pourrait virer au duel
silencieux. À moins que le Belge ne prouve, une énième fois, qu’il
reste irremplaçable. Mais à City, sous l’ère Guardiola, personne
n’est immortel.
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