La place de marché publicitaire AdX pourrait être cédée par Google dans le cadre de l’enquête antitrust de l’Union européenne. Cette démarche pourrait permettre au géant technologique de répondre aux préoccupations de la Commission européenne sur sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne.
Tl;dr
- Google propose de vendre AdX pour apaiser les craintes de monopole dans l’UE.
- Les éditeurs européens rejettent l’offre, demandant plus de désinvestissement de Google.
- Google maintient sa position sur son entreprise adtech malgré l’offre de vente.
- Les régulateurs s’inquiètent de l’avantage injuste de Google dans la chaîne d’approvisionnement adtech.
Google propose de vendre AdX pour apaiser les inquiétudes de monopole
Face à l’inquiétude grandissante de l’Union Européenne sur un possible monopole dans le secteur de la publicité en ligne, Google a proposé de vendre sa place de marché publicitaire AdX. Selon des sources citées par Reuters, cette offre sans précédent dans le cadre d’une affaire antitrust a toutefois été rejetée par les éditeurs européens.
Exclusive: Google offered to sell part of ad tech business, not enough for EU publishers, sources say https://t.co/kSRhgRbngX pic.twitter.com/7nPvsRn9hA
— Reuters (@Reuters) September 19, 2024
Les éditeurs européens demandent plus de Google
Ils estiment que pour réellement dissiper les conflits d’intérêts qui minent ses opérations publicitaires en ligne, la firme de Mountain View devrait se désengager davantage. Les juristes familiers avec ce type d’affaires soutiennent cette position.
Google maintient sa position sur son entreprise adtech
Malgré cette offre de vente, Google reste ferme sur sa position concernant son entreprise adtech. Un représentant de Google a déclaré à la publication : « Nous restons engagés dans cette entreprise« , soulignant que les accusations de la Commission européenne reposent sur des interprétations erronées d’un secteur hautement compétitif et en constante évolution.
Régulateurs en alerte face au monopole de Google
Le contrôle exercé par Google sur les publicités en ligne suscite des inquiétudes à l’échelle mondiale. Les régulateurs se demandent si l’activité de l’entreprise à plusieurs étapes de la chaîne d’approvisionnement adtech ne lui permet pas de favoriser ses propres entreprises. Une telle situation créerait un avantage injuste susceptible de nuire à la concurrence et d’augmenter les prix de la publicité. Cette préoccupation a conduit la Commission européenne à s’attaquer à la branche publicitaire de Google dès juin dernier. Plus récemment, le gendarme britannique de la concurrence a lui aussi exprimé des craintes quant à un possible monopole publicitaire de Google.