Un ancien international s’exprime sur un
retour d’Antoine Griezmann en équipe de France, malgré sa retraite
annoncée en octobre dernier.
La décision d’Antoine Griezmann de rester à l’Atlético Madrid,
annoncée cette semaine, a relancé les spéculations sur un éventuel
retour en équipe de France. Un ancien international, voix respectée
des médias hexagonaux, a saisi l’occasion pour lancer un plaidoyer
enflammé en faveur du Mâconnais.
Sans le nommer, il a martelé : « Un joueur de ce niveau,
dans un grand club européen, doit être en Bleu. Les carences
techniques actuelles le prouvent ». Une sortie calculée, alors
que Griezmann, 34 ans,
avait surpris en annonçant sa retraite internationale en octobre
2024, après 137 sélections.
C’est lors de son émission sur RMC que l’ancien milieu de Monaco
a levé le voile. Pour Jérôme Rothen, le maintien de Griezmann au
plus haut niveau européen est un « signal fort ». « S’il avait
opté pour la MLS, on aurait pu penser qu’il tournait la page. Là,
il croit encore à l’Atlético… et donc à la sélection »,
argue-t-il, soulignant que le joueur « enchaîne les minutes,
rarement blessé » et reste « indispensable » pour combler le vide
créatif des Bleus. Un argument appuyé par les récentes performances
tricolores, où le manque de vision dans l’entrejeu a été
criant.
Un appel fort pour le retour de Griezmann en sélection
Si Rothen évite d’accabler Didier Deschamps, il pointe un «
malentendu » persistant. Griezmann, privé du brassard captain au
profit de Kylian Mbappé en 2023, aurait mal vécu son relégation au
banc lors de l’Euro 2024. « On lui a fait sentir qu’il n’était
plus prioritaire »,
glisse l’ex-international, rappelant que le sélectionneur a
« changé de plan » pour privilégier la vitesse de Mbappé
et Dembélé au détriment du jeu positionnel. Une dynamique qui
aurait précipité la retraite du numéro 7, malgré des statistiques
toujours solides (12 buts, 7 passes en 2024/2025).
Rothen balaie aussi l’idée que Michael Olise, auteur d’une bonne
prestation récente, puisse remplacer Griezmann. « Sur la vista,
l’expérience et la régularité, il n’y a pas photo »,
assène-t-il, soulignant que l’ailier du Bayern manque de «
maturité tactique » pour endosser ce rôle. Un constat partagé
par d’autres observateurs, qui notent que les Bleus ont perdu 40%
de leurs passes clés depuis le départ de Griezmann.
Adieux évités, porte entrouverte
Enfin, un détail intrigue : Griezmann a refusé une cérémonie
d’adieux officielle, préférant un match amical à Mâcon. « S’il
avait voulu tourner la page définitivement, il aurait accepté. Là,
il laisse planer le doute », analyse Rothen. Un espoir ténu,
mais réel, pour Deschamps… à condition de renouer le dialogue.