En 1997, un épisode de la série animée Pokémon a provoqué des malaises chez des milliers d’enfants, conduisant à une interruption temporaire de la série.
Tl;dr
- Un épisode de Pokémon diffusé en 1997 a causé des malaises massifs et des hospitalisations chez des enfants japonais.
- Les flashes rouges et bleus intenses de l’épisode ont conduit à son interdiction et à une pause dans la diffusion de la série.
- Cet incident unique a poussé l’industrie à adopter des mesures pour protéger les spectateurs sensibles à la lumière.
Un épisode mémorable pour de mauvaises raisons
Parmi les nombreux épisodes marquants de la série animée Pokémon, l’épisode 38 de la première saison, intitulé Dennō Senshi Porygon, se distingue de manière particulière. Diffusé pour la première et unique fois au Japon le 16 décembre 1997, il a provoqué un événement médical inédit. Cet épisode a déclenché chez des centaines d’enfants des symptômes graves, notamment des crises d’épilepsie. En quelques heures, 685 enfants ont été hospitalisés, et environ 12.000 ont signalé des malaises. Cette situation, surnommée plus tard la « Panique Pokémon, » a entraîné l’interdiction définitive de l’épisode.
Une scène à l’origine du chaos
Dans l’épisode, Pikachu utilise une attaque électrique pour contrer des virus numériques, déclenchant des flashes rouges et bleus à haute fréquence. Bien que ce type d’effet lumineux ait déjà été utilisé dans d’autres épisodes, celui-ci a eu des conséquences dramatiques. Les réactions physiques chez les spectateurs allaient de nausées à des convulsions. Dès le lendemain, la chaîne de télévision s’est excusée publiquement et a suspendu la production de la série pour mener une enquête approfondie. Une réunion d’urgence a également été convoquée par le ministère japonais de la Santé et du Bien-être pour évaluer la situation.
Les mesures prises pour éviter un autre incident
Après l’incident, la diffusion de Pokémon a été interrompue pendant quatre mois au Japon. Lorsque la série a repris, des avertissements de photosensibilité ont été ajoutés au début des épisodes. Ces précautions, similaires à celles affichées dans les jeux vidéo, visent à protéger les spectateurs sensibles. L’épisode 38, quant à lui, n’a jamais été rediffusé ni traduit pour la diffusion internationale. En parallèle, les autorités japonaises ont intensifié les recherches sur les effets de la lumière stroboscopique sur la santé humaine, bien que des zones d’ombre subsistent encore.
Un mystère médical non résolu
Les causes exactes de la « Panique Pokémon » restent floues. Les chercheurs pensent qu’un petit nombre de cas d’épilepsie photosensible, combiné à un phénomène de contagion psychologique, pourrait expliquer l’ampleur de l’événement. Bien que d’autres cas de crises provoquées par des stimulations lumineuses aient été recensés, aucun n’a atteint une telle échelle. L’incident a profondément marqué l’histoire de Pokémon et des médias en général, devenant un rappel des risques potentiels liés à certains effets visuels dans les productions audiovisuelles.
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