Malgré l’échec des négociations, DAZN
laisse planer un doute : la plateforme peut-elle vraiment encore
rester dans le paysage de la Ligue 1 ?
La rupture semblait actée. Après des semaines de tensions et
une médiation engagée sous l’impulsion du Tribunal des activités
économiques,
la LFP et DAZN n’ont pas réussi à s’accorder. Le diffuseur
britannique a officiellement rejeté la proposition du médiateur,
malgré une offre de sortie estimée entre 110 et 125 millions
d’euros, assortie du versement des échéances restantes.
Le conseil d’administration de la Ligue a immédiatement entériné le
principe d’un divorce.
Pour autant, le rideau n’est pas encore totalement tombé. En
coulisses, certains présidents de clubs, notamment ceux aux plus
petits budgets, ont exprimé leur volonté d’approfondir la
proposition de DAZN. Ce n’est pas un non définitif, mais un statu
quo fragile. Le contrat, lui, reste en vigueur. Le prochain jalon
crucial : le 30 avril, date limite pour que DAZN règle sa prochaine
échéance. Si ce paiement n’intervient pas, la Ligue pourrait
activer la garantie de l’actionnaire et puiser à nouveau dans son
fonds de réserve.
Même si DAZN ne rend pas officiellement les armes, la LFP
prépare déjà l’après. Sous l’impulsion de Nicolas de Tavernost, le
projet de création d’une chaîne interne se précise. Une solution
risquée mais perçue comme une sortie d’impasse pour un football
français exsangue. L’idée est de prendre le contrôle de la
diffusion, tout en restant ouvert à d’éventuelles offres
extérieures avant la reprise de la saison prochaine.
DAZN, vraiment parti ? Le scénario surprise encore
possible
Ce qui freine un éventuel retour en arrière, c’est le climat
délétère. Depuis le non-paiement de l’échéance de février, les
relations se sont dégradées. DAZN, de son côté, se sent trahi par
les propos de certains présidents, tandis que la LFP s’inquiète
d’une défaillance imminente. Entre méfiance et stratégie, les deux
parties campent sur leurs positions, mais la prudence reste de
mise.
DAZN peut-il encore rester ? Techniquement, oui. Politiquement,
c’est beaucoup moins sûr. Tant que le contrat n’est pas
formellement rompu, rien n’est impossible. Mais pour que le
diffuseur se maintienne, il faudra un revirement inattendu… et
beaucoup de concessions. En l’état, le football français se prépare
à écrire une nouvelle page de sa longue saga des droits TV.
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