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23 pays africains privés de matchs à domicile, le Sénégal et le Mali concernés !

La Confédération africaine de football a annoncé la suspension officielle de 23 stades en vue des rencontres des éliminatoires du Mondial 2022 programmées en juin prochain.

La CAF sévit (enfin) sur la question des stades. La Confédération africaine de football (CAF) a confirmé la suspension officielle de 23 stades de football du continent pour les prochains matchs des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, programmés pour l’heure au mois de juin. Parmi les pays concernés figurent sans surprise le Burkina Faso (le stade du 4-Août à Ouagadougou était déjà suspendu) et la Sierra Leone, qui aurait dû recevoir le Bénin à Conakry en mars dernier, avant que la suspension du stade Siaka Stevens ne soit levée dans un second temps. En revanche, rejoindre la liste des pays privés de stades homologués par le Département Sécurité et Sûreté de la CAF constitue une douche froide pour les puissances ouest-africaines que sont le Sénégal et le Mali.

Toutes les sous-régions du continent sont touchées, mis à part la zone UNAF (Maghreb + Egypte). L’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Sierra Leone mais aussi Liberia, Gambie, Sao Tomé, Niger), l’Afrique centrale (Tchad, Centrafrique), l’Afrique de l’Est (Soudan du Sud, Somalie, Erythrée, Burundi, Zanzibar) et l’Afrique australe (Namibie, Eswatini, Malawi). Ces pays devront trouver une solution de repli dans l’un des pays disposant d’infrastructures aux normes. Pas forcément une mince affaire, dans un contexte de pandémie qui plus est. D’autres échappent à cette punition, mais devront déserter leur pelouse fétiche. C’est le cas de la RDC, puisque seul le stade du TP Mazembe à Lubumbashi (photo) a été homologué, au contraire de celui des Martyrs à Kinshasa. En l’état actuel des choses, seuls cinq pays seraient en mesure d’accueillir une CAN à 24 équipes : le Cameroun, l’Egypte, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

Une batterie de critères stricts

La question des enceintes sportives avait été abordée le 30 mars dernier lors de la réunion du comité exécutif de la CAF. Dans la foulée, la Confédération avait adressé un courrier aux secrétaires généraux des associations membres, réclamant un rapport d’inspection complet du stade (accompagné de photos et vidéos), avant le 25 avril 2021. Pour obtenir le feu vert, une batterie de critères était à satisfaire. La qualité de la pelouse (naturelle ou synthétique) et des bancs de touche, l’éclairage, la numérotation des sièges, la propreté des vestiaires, les sanitaires pour les spectateurs, la sécurité de l’enceinte et l’équipement des installations destinées aux médias se trouvant ainsi passés au crible. 23 pays n’y ont donc pas satisfait.

Le temps des passe-droits et des arrangements semble bel et bien révolu à la CAF. L’impulsion vient d’en haut, de Zurich pour être plus précis. Le 1er février 2020, le président de la FIFA, Gianni Infantino, avait profité d’une visite au Maroc pour afficher son ambition en la matière. La crise sanitaire n’a visiblement pas relégué ce grand dessein aux oubliettes. Le 23 avril dernier, en visite au… Maroc, le nouveau président de la CAF, Patrice Motsepe, confiait la charge de cet ambitieux « projet de développement des infrastructures de football sur le continent » à Fouzi Lekjaa, président de la Fédération marocaine de football et membre du Conseil de la FIFA. « Ce nouveau projet d’infrastructure évalué à un milliard de dollars, doit permettre de changer la physionomie du football africain. Il sera suivi de près par le nouveau président de la CAF », écrivait l’instance panafricaine dans un communiqué. A l’heure des bilans, le règne de Patrice Motsepe sera donc jugé en partie sur la question des infrastructures.


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