L’OGC Nice s’est imposée dans le derby azuréen, ce vendredi, en ouverture de la 6e journée de Ligue 1 (1-0). Un petit exploit qui permet aux Aiglons de prendre les commandes du championnat.
L’affiche avait de l’allure. Leader au coup d’envoi, l’AS Monaco recevait son voisin niçois pour un derby azuréen toujours très électrique. Et si les Aiglons avaient l’occasion de coiffer leur rival en reprenant la première place en cas de victoire sur le Rocher, ils partageaient également avec leur adversaire une belle série indicibilité depuis le début de saison, en plus de rester sur un probant succès au Parc des Princes contre le PSG (3-2).
Séduisants dans leur expression depuis le début de saison, Monégasques et Niçois diffèrent toutefois dans leur mode d’action. Si les Aiglons de Francesco Farioli avaient brillé dans l’art du contre à Paris, cette équipe aspire surtout à imposer sa maîtrise à son adversaire, quand l’ASM d’Adi Hütter adopte une approche plus verticale. Une opposition de styles qui s’est reflétée dans un premier acte tout en paradoxe. Les Niçois ont bien tenté d’imposer leur jeu en partant de derrière pour tisser leur toile, mais ce sont les Monégasques qui auraient dû débloquer ce match.
l’incroyable prouesse de Bulka
C’était sans compter sur la capacité de réflexe remarquable de Marcin Bulka. L’ancien gardien du PSG a certainement vécu la soirée la plus marquante de sa jeune carrière en stoppant deux penalties dans un même match – une prouesse peu commune dans une carrière de gardien. Son premier exploit est intervenu d’entrée de jeu, sur une tentative de Balogun après une faute obtenue par Golovine (8e). Le second est survenu dans le même timing, mais au début du second acte, encore face à Balogun (54e). Bluffant.
Le jeune international américain se souviendra longtemps de ce derby azuréen, lui aussi, puisqu’il a trouvé le montant sur son coup de casque puissant juste avant la mi-temps (45e+4). Quelques frissons pour emballer un peu plus un stade Louis-II animé comme rarement, dans un derby agréable où il n’a longtemps manqué que les buts. Car après le repos, chaque équipe a eu ses munitions. Ce sont même les locaux qui ont poussé dans la dernière demi-heure, sous l’impulsion d’un Minamino encore très influent, mais le Japonais a buté sur le mur Bulka, lui aussi (82e).
La tempête était passée. Il ne manquait qu’une étincelle pour faire basculer la soirée. C’est à ce moment que Jérémie Boga est entré en scène pour arrêter le temps, sur une accélération foudroyante depuis son propre camp, avant d’aller finir en solitaire d’une frappe sèche qui a fait mouche (0-1, 90e+1). Une action de haut vol avant le coup de sifflet final. Leader provisoire grâce à ce succès, cette équipe de Nice a de la moelle. Il faudra bien compter sur les Aiglons cette saison. Pour Monaco, c’est un premier accroc après un démarrage presque parfait.
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